Tunis-Le Temps : La polygamie est strictement interdite au vu de la législation tunisienne, tel qu'il est énoncé expressément à l'article 18 du code du statut personnel. Un second mariage, est considéré comme nul et non avenu, dans le cas où le même mari est lié par un précédent mariage non encore dissous. Cet acte est en outre pénalement répréhensible, et son auteur encourt une peine de prison. Pour échapper à cette situation,une jeune homme,en l'occurrence marié, lia connaissance avec une deuxième femme qui ignorait qu'il avait déjà la corde au cou. Il lui proposa le mariage et elle accepta sans rechigner. Il mit au point un scénario afin de lui faire croire, en présence d'un pseudo notaire,qu'un acte de mariage a été dressé. Après quoi il lui présenta, son acte d'état-civil où le mariage était mentionné noir sur blanc. Les jours et les années passèrent ; ils vécurent heureux et eurent deux enfants. Cependant ce fut la mère de l'épouse qui découvrit par hasard que l'acte d'état civil de celle-ci ne comportait aucune mention du mariage en question. Elle fut intriguée et demanda à s'en assurer par une enquête au bout de laquelle il s'avéra que l'époux était un imposteur, car il n'avait jamais signé un acte officiel dans ce mariage présumé. Bien plus, l'acte d'état civil en faisant mention était un faux. Ce fut l'époux qui procéda à cette falsification, induisant de la sorte en erreur sa seconde épouse. Résultat, il est poursuivi pour faux, usage de faux et mariage contraire à la loi. Devant le tribunal, il reconnut ses torts et demanda la clémence du juge. Et les deux enfants issus d'un mariage nul, comment vont-ils supporter une telle situation dont ils n'y sont pour rien ?