Unanimité ! A l'opposé des années précédentes pendant lesquelles, des députés de l'opposition (et même du RCD) se sont abstenus ou se sont opposés à quelques articles (les députés du parti Ettajdid ont toujours voté contre la loi des finances durant les trois dernières années), tous les articles de la loi des finances ont été adoptés à l'unanimité, pour ce projet de la loi de finances 2008. Même les députés d'Ettajdid (3), ils se sont limités, cette fois, à l'abstention lors de l'adoption du texte global de la loi des finances. Donc, le projet du gouvernement ne comporte, semble-t-il, aucune faille, ou, est-ce plutôt l'effet de l'approche des nouvelles échéances électorales ?
1200 milliards de communications téléphoniques prépayées Le ministre des Finances a précisé que les fonds reçus par le trésor de l'Etat et provenant du timbre sur la recharge téléphonique, se sont élevés à plus de soixante-dix millions de dinars en 2007. Par une simple règle de trois, et en sachant que ce timbre représente 6 % du coût de la communication, il est facile de déduire que les Tunisiens ont dépensé plus de 1200 milliards en communications téléphoniques prépayées (fixe et portable), soit plus de 5 % du PIB. Ce chiffre appelle à plus d'une interrogation et nécessite une campagne de sensibilisation notamment auprès des jeunes. Car, ce secteur permet, certes, de renflouer les caisses de l'Etat, mais, il n'est pas normal que le coût des communications téléphoniques soit supérieur à celui de toutes les prestations de la Santé.
Sonorisation Le réseau de sonorisation de la Chambre des députés a connu une défaillance lors de l'intervention du député Mohamed Raja Litaiem (MDS). La séance a été suspendue pour faire les réparations nécessaires. Le président de la Chambre , M. Foued M'bazâa, a précisé, ensuite, que les portables sont à l'origine de cette panne et a appelé les députés à fermer et ne pas se limiter à les mettre en mode « silencieux ».
Linguistique Quelques députés ont soulevé des incorrections dans la rédaction de deux articles de la loi des Finances. Si la première incorrection s'est avérée recevable et a été acceptée par le ministre des Finances et par les députés, la seconde s'est avérée infondée. En effet, le terme utilisé était bel et bien un terme arabe et ce sont, plutôt, les langues d'origine latine qui l'ont adopté. Le député Ammar Zoghlami, UDU, très pointu sur la linguistique, n'a pas été convaincu, semble, t-il.
Réception Comme d'habitude, et à la fin des débats sur le Budget de l'Etat de chaque année, la présidence de la Chambre des députés a organisé, hier, une sympathique réception à l'intention des députés et des membres du gouvernement. Le Premier ministre, M. Mohamed Ghannouchi, ainsi que les membres du Gouvernement étaient là et ont saisi l'occasion pour terminer les discussions entamées en salle avec les députés.