Report de la grève prévue lundi prochain Hamda El Aifi, président de la Chambre nationale des centres de collecte du lait :« Le stock actuel est de 27 millions de paquets de lait. Rien à craindre pour les moisà venir. Les quantités de lait disponibles suffisent aux besoins des consommateurs » Les industriels revendiquent une majoration de 100 millimes des prix du lait « Comment sauver la filière laitière ? », c'est la question qui a été traitée hier lors d'une conférence de presse tenue au siège de l'UTICA où se pressaient les représentants des organisations telles que l'UTAP, la CONECT... Dans ce cadre, vu l'importance et l'acuité de ce secteur, toutes les organisations nationales restent confiantes de voir le gouvernement intervenir pour résoudre cette crise menaçant à la fois le secteur et le consommateur. Boubaker Mehri, Président de la Chambre syndicale nationale des Industries laitières, relevant de l'UTICA, a déclaré que la filière laitière en Tunisie connaît une situation douloureuse qui a atteint son paroxysme. Et d'indiquer : « Les autorités sont conscientes de l'ampleur et de la gravité de la crise que connaît actuellement le secteur. Les graves conséquences subies par la filière laitière en Tunisie trouvent leur origine dans politique de compensation qui n'est pas juste ». « La gréve du lait » a été reportée De son côté, le président de la Chambre nationale des centres de collecte du lait, Hamda El Aifi a déclaré que suite à une rencontre qui s'est tenue avec les ministres de l'Industrie, de l'Agriculture et de Commerce, il y a eu un terrain d'entente. Donc, la gréve prévue à partir du 23 avril 2018 a été reportée dans l'attente d'une réponse de la part du Gouvernement. Et d'ajouter : « Le stock actuel est de 27 millions de paquets de lait. Il n'y arien à craindre pour les mois à venir. Les quantités de lait disponibles suffisent aux besoins des consommateurs. Les chargés de la collecte du lait réclament une hausse de la prime d'environ 104 millimes par litre afin de pouvoir couvrir le coût de la production qui a engendré la fermeture d'un grand nombre de centres de collecte, dont le nombre s'élève actuellement à 240 centres contre 273 en 2002 ». Le spectre d'importation du lait M. El Aifi a ajouté qu'il fallait une révision des prix à un minimum acceptable : « Les différentes études menées sont unanimes que l'augmentation ne saurait être inférieure à 200 millimes par litre à fin d'être équitable pour l'éleveur, à 55 millimes pour le collecteur et à 100 millimes pour l'industriel. A présent, on revendique l'augmentation des prix du lait et à long terme, on vise la libéralisation progressive des prix du lait». Toujours selon M. El Aifi : « les éleveurs, les centres de collecte et les transformateurs souffrent énormément de la dépréciation continue du dinar qui atteint une chute de 20% entre l'année 2017 et cette année en cours, de l'augmentation successive des prix du carburant. La filiére laitiére est la principale source de revenus pour des centaines de milliers de personnes, entre éleveurs, collecteurs, travailleurs dans les industries de transformation et ceux opérant dans les circuits de distribution. On ne veut en aucune façon arriver au stade, déjà vécu une seule fois en 2007, où on importe le lait de l'étranger. C'est vraiment malheureux pour un secteur assez solide depuis 30 ans ».