"Des solutions adéquates seront trouvées pour assurer toutes les conditions de sécurité nécessaires afin de permettre aux élèves du baccalauréat, de la neuvième de base et de la sixième année primaire de reprendre les cours dans leurs établissements scolaires, terminer le programme et passer leurs examens nationaux", a assuré hier Mohamed El Hamdi, ministre de l'éducation. En réponse aux questions des députés lors d'une séance de dialogue avec les membres du gouvernement organisée par la cellule de crise au parlement, le ministre a rappelé que la décision de reprendre les cours reste tributaire de l'amélioration de la situation sanitaire dans le pays. Et d'ajouter : "Cette décision sera prise par le gouvernement après avoir garanti toutes les conditions de sécurité dont notamment la distanciation sociale qui exigera, sans doute, des ressources financières supplémentaires". " A cet effet, il est fort probable que la reprise des cours ne concernera que les classes terminales tandis que pour les autres niveaux, on calculera la moyenne des deux premiers trimestres", a-t-il dit. " Le recours à une année blanche n'est envisageable en aucun cas, le ministère de l'éducation veillera à tenir les examens nationaux dans les délais", a, en outre, indiqué. Il a affirmé que le ministère veillera à garantir la sécurité et la santé des élèves mais aussi du corps enseignant et administratif face à la propagation du coronavirus en Tunisie. Le ministre s'est aussi engagé à tenir les examens conformément aux normes scientifiques qui se basent, principalement, sur l'égalité des chances dans l'éducation mais aussi dans l'accès à l'information et à la matière éducative, rappelant que le ministère a adopté des outils en ligne afin d'assurer le soutien et l'accompagnement pédagogique des élèves. El Hamdi a précisé que les examens nationaux ne concernent qu'environ 260 mille élèves, soit 10% seulement du total des élèves inscrits estimés à 2 millions 300. S'agissant des enseignants contractuels, le ministre s'est dit opposé aux formules de l'emploi précaire, soulignant que le recrutement reste le meilleur moyen pour combler les besoins en effectifs. Des députés se sont interrogés, auparavant, sur les possibilités de sauver l'année scolaire dans le contexte du confinement sanitaire général dans le pays. Certains députés ont critiqué ce qu'ils considèrent comme "une absence de vision claire" afin de rassurer les familles tunisiennes en ce qui concerne le sort de leur enfants, déplorant l'absence des moyens logistiques et techniques pour quelques familles empêchant la généralisation de l'enseignement à distance. La reprise des cours après le confinement sanitaire doit être décidée en tenant compte de la distanciation sociale et en respectant les conditions d'hygiène dans les établissements scolaire selon quelques députés, qui ont par ailleurs appelé à la nécessité de fournir les équipements sanitaires pour protéger la santé des élèves et du corps éducatif en prélude à toute décision de reprise des cours. Quelques députés ont évoqué la question de régularisation de la situation des enseignants contractuels.