Avec "Fathallah TV", Wided Zoghlami réalise une chronique des années de la Révolution. Sur un ton personnel et selon le rythme d'un documentaire, ce film fera sa sortie sur les écrans en septembre. On prépare déjà la rentrée culturelle et "Fathallah TV" sera sans conteste l'un des temps forts de cette rentrée. Très attendu, ce premier long métrage de Wided Zoghlami est un documentaire dont le processus laisse rêveur. Dix ans et une révolution plus tard En effet, c'est depuis 2007 que la réalisatrice a entamé le tournage de ce film, mettant en boîte au fil des années voire en plus d'une décennie, les images contrastées d'un pays en révolution. C'est dans cet esprit qu'a été réalisé "Fathallah TV" qui porte en sous-titre " Dix ans et une révolution plus tard". Le film a été vu dans quelques festivals mais sa sortie sur les écrans n'a pas pu avoir lieu en mars dernier à cause de la pandémie du coronavirus. Ce n'est donc que partie remise puisque ce documentaire fera sa sortie le 15 septembre prochain sur plusieurs écrans et s'annonce comme le film de la rentrée. De plus, cette oeuvre renoue avec le documentaire expérimental car elle a été créée dans une démarche personnelle tout en analysant subtilement le déroulement d'une révolution. Avec des images décalées, des arrêts et des retours sur images, "Fathallah TV" surprendra et fera découvrir la démarche singulière d'une cinéaste qui a un regard très moderne. En attendant la sortie de ce documentaire, Wided Zoghlami a occupé le temps du confinement avec la réalisation d'un film court très personnel qui tient autant de l'exercice de style que de la fantaisie. Truffé d'humour et de belles trouvailles, "Demain je danse" est une oeuvre très courte qui surprend le spectateur. Réalisé avec des moyens rudimentaires, ce film expérimental marque la participation de Wided Zoghlami à la manifestation cinématographique de l'été. "Demain je danse" entre humour et fatalisme Le Festival du film expérimental se poursuit en effet à la station d'art B7L9 à Bhar Lazreg. Depuis le mois de juin, réalisateurs amateurs et professionnels présentent des films courts dont les dimensions esthétique et expérimentale sont remarquables. Cette semaine, le film court "Demain je danse" de Wided Zoghlami a été projeté en présence de la réalisatrice. La projection a été suivie d'un débat. Wided Zoghlami y est revenue sur cette œuvre expérimentale et le contexte de sa création. Dans "Demain je danse", la cinéaste décline les jours du confinement entre humour et fatalisme. Elle joue tout en invitant le spectateur à réfléchir et -pourquoi pas - entrer dans la danse. Oeuvre intimiste mais très mouvementée, ce film est une chronique personnelle du confinement et surfe sur les états d'âme de la réalisatrice. Soutenu par la dotation "Culture Solidaire" de la Fondation Kamel Lazaar, "Demain je danse" a donc été présenté en première publique dans le cadre du Festival du film expérimental. Née en 1985, Wided Zoghlami a réalisé en 2007 "Presqu'un plaisir", un film court. Depuis cette année, elle a poursuivi le tournage du même film documentaire intitulé "Fathallah TV : dix ans et une révolution plus tard". Ce long métrage documentaire fera sa sortie sur les écrans dès le 15 septembre. Il a déjà été applaudi aux JCC 2019 et au Festival du film de Tozeur où il a obtenu le Scorpion d'or. H.B