86ème minute : le tableau lumineux indiquait un 2 à 0 en faveur de l'Espérance S.T. Le CSSfaxien ne baisse pas pour autant les bras et lance ses dernières banderilles pour sauver l'honneur et éventuellement égaliser. Tout étant possible en football. Apoku s'engouffre dans la surface de réparation « sang et or » et bute sur Bilel Yeken et Hamdi Kasraoui sortis à sa rencontre pour anticiper le tir du joueur sfaxien. Ce dernier chute sur la pelouse suivi des deux joueurs de l'Espérance. L'accident est inévitable. Apoku se tord de douleurs, Hamdi Kasraoui, visiblement décontenancé, a fait un geste vers le banc sfaxien pour des secours rapides. S'ensuivirent plus de quinze minutes à oublier tellement les nerfs étaient à fleur de peau. Au moment où il fallait calmer tout ce monde surexcité sur les gradins, on a fait que l'encourager à travers des comportements indignes d'un club de l'envergure et de la réputation de l'équipe sfaxienne. On fit signe aux joueurs « Noir et Blanc » de regagner les vestiaires. Des joueurs qui le firent à contre cœur apparemment et selon quelques indiscrétions. L'arbitre Samir Hammami appela l'accompagnateur du CSSfaxien et l'informa qu'il accorde les cinq minutes réglementaires pour inciter ses joueurs à reprendre le jeu. On dépassa d'une minute le temps réglementaire et quand Slaheddine Zahaf fit signe à ses joueurs restés sur le seuil du portail d'entrée aux vestiaires de gagner leurs pénates, les choses devenaient claires pour le trio arbitral qui gagna à son tour les vestiaires au milieu d'une hystérie générale qui n'épargna pas les joueurs visiteurs. L'arbitre échappa de justesse au lynchage mais bravo au service d'ordre qui parvint à assurer la sécurité de tous les présents. Facteur qui permit à la délégation de l'Espérance S.T de quitter le stade aux environs de 18h50 pour gagner l'aéroport de Sfax-Thyna. L'équipe et ses accompagnateurs ont bien voulu aller au chevet d'Apoku. En vain, dans la mesure où le service d'ordre l'en empêcha avec tact par mesure de sécurité.