p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Le Temps - Ali Laïdi BEN MANSOUR p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"L'assassinat atroce dont a été victime l'enseignant français à la fin de la semaine dernière et les réactions qui l'ont suivi nous interpellent tous ! D'ailleurs les apologistes de ces criminels se sont manifestés ici comme en France. L'intégrisme religieux et le fanatisme des barbus nous concernent tous aujourd'hui puisqu'ils s'attaquent à la première de nos libertés, celle de penser librement ! N'en déplaise à tous ceux qui font encore des différences entre la mort d'un homme et d'un autre, la mort de l'enseignant français Samuel Paty de cette manière inhumaine coïncide avec le 8ème anniversaire de la mort de Lotfi Naghedh, un 18 octobre à Tataouine, par des barbus aussi obtus que le terroriste tchétchène abattu par la police dans la banlieue parisienne. Les deux morts et tant d'autres sont des plaies que laisse cette frange obscurantiste d'islamistes dans notre monde d'aujourd'hui. La mort de Samuel Paty vient nous secouer pour reposer les questions des origines de ce mal qui nous ravage. Les terroristes ne sont pas seulement les individus qui descendent des montagnes ou des banlieues de villes européennes. Ils ont été couvés des années durant, et d'autres le sont encore, par une multitude d'adresses auxquelles nous ne nous n'attardons guère. La prolifération ces dernières années des écoles coraniques (sic), des associations de bienfaisances dont le financement est des plus opaque, des « imams » autoproclamés et des « cheikhs » qui régentent la vie des « fidèles » grugés constituent autant d'assises qui fabriquent les « exécuteurs » intervenant après coup. Il est clair, aujourd'hui, que la bataille contre l'obscurantisme et le fanatisme n'est pas seulement par la force des armes. Les extrémistes islamistes bénéficient d'un « soft power » diffus dans nos sociétés, financés par les monarchies du Golfe en premier lieu, qui a créé une culture passéiste et bigote diffuse dans la société à tous les échelles. L'arrivée au pouvoir des partis islamistes, Ennahdha et ses «pare-chocs» en Tunisie, a augmenté encore plus la tolérance envers ces phénomènes. Il suffit de scruter leur implantation et leur stratégie pour comprendre la gravité de la démarche. Partout des maternelles et des «Kottabs» ont ouvert leur porte aux enfants à des prix alléchants pour inculquer une culture dogmatique et extrémiste. Des écoles coraniques, qui n'ont du Coran que le nom, s'ouvrent ensuite aux enfants pour parachever leur éducation «musulmane». D'autres écoles ont été ouvertes dans tous les recoins du pays exclusivement pour les femmes afin de leur apprendre soi-disant le Coran et les bases de l'Islam, mais en réalité pour formater leur cerveau afin qu'elles deviennent elles même de vecteurs de la propagande dogmatique. Conscient de la faiblesse de leur discours dans le domaine culturel et artistique, les islamistes intégristes se démènent pour propager des modèles culturels «associés» à leur vision du monde quitte à les importer de Turquie, du Qatar ou d'ailleurs. Toute cette infrastructure, qui a un coût supporté par des donateurs toujours cachés, multiplie les vecteurs d'influence possibles. Les télévisions «islamistes» sont en pagaille, les sites internet, les chaines YouTube à gogo, les livres et tout autre support sont investis. Le maitre-mot de cette gigantesque machine de propagande est «L'Islam est en danger» et ainsi une culture guerrière et «jihadiste» est inculqué à ces fidèles. L'exemple du fanatique tchétchène qui a tué Samuel Paty est édifiant. Il n'a que 18 ans et il ne connait surement pas grand-chose à la religion, mais il a été préparé pour foncer dans le tas. La France et d'autres pays européen commencent maintenant à sentir le danger de cette multitude d'officines qui se sont propagées en Europe sous couvert d'asile politique. Il nous incombe de notre côté de nous pencher sur cette puissante machine à fabriquer l'obscurantisme et le fanatisme dans nos murs. La réponse doit avant tout être citoyenne, car c'est la société civile et ses organisations qui peuvent faire barrage au dogmatisme avant les forces de l'ordre et avant toute autre réponse aussi efficace qu'elle peut l'être. p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"