p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Le Temps - Slim BEN YOUSSEF p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Après pratiquement huit mois de désœuvrement, tantôt total, tantôt partiel, imposé par la crise sanitaire, les agences de voyage restent, aujourd'hui, totalement perplexes et, pour le moins, sans solutions, devant cet état de mort apparente qui abat leur secteur. Faute de pouvoir se tirer d'affaire, pandémie universelle empêche, les agences de voyages n'ont visiblement d'autres choix, aujourd'hui, que de résister. Pour ce faire, un petit coup de pouce de l'Etat serait plus que jamais souhaitable. Il s'agit même d'une nécessité... Contrairement à ce qu'on pourrait croire, le marasme des agences de voyage ne date pas vraiment du Covid. Si elles sont aujourd'hui carrément aux abois, c'est aussi parce qu'elles avaient déjà laissé bien trop de plumes avant le coronavirus, crise du tourisme oblige. Exception faite de quelques « grosses boites », la grande majorité de ces agences de voyage titubaient déjà sur la corde raide, durant ces dernières années, avant de s'écrouler droit dans la dèche, à Covid sonnant. Voyage à/au bord de la faillite ! Malgré la réouverture des frontières nationales et la reprise des trafics, aérien, maritime et terrestre, en juin dernier, la situation de ces agences de voyage ne s'est pourtant pas améliorée pour autant, compte tenu de l'échec flagrant de la saison touristique, d'un côté, et de l'inéluctable baisse universelle du trafic des personnes en général, de l'autre. D'après les chiffres officiels, seulement 70 milles touristes ont visité la Tunisie cet été, contre plus de 9 millions l'année dernière. Hormis quelques grosses boites, s'accaparant habituellement la plus grande part du marché, et dont la robustesse du capital, la richesse du carnet d'adresse et la puissance du réseau d'influence leur permet forcément de tenir tête à la crise, la majorité écrasante des agences de voyage subissent encore les séquelles de l'arrêt brutal de leurs activités, en mars dernier, confinement général exige. Deuxième vague de coronavirus en remettant encore une couche, banqueroute, dépôt de bilan, chômage et licenciement sont aujourd'hui plus que jamais de mise. 98% de ces agences de voyage seraient menacées de faillite, d'ici fin octobre, à en croire la Fédération tunisienne des agences de voyage (FTAV). La FTAV, justement, qui n'a pas cessé, depuis des mois, de tirer la sonnette d'alarme, remonte dernièrement au créneau, dans une énième tentative de désinhiber la sourde oreille du gouvernement. Rassemblés devant le ministère du Tourisme, mardi dernier, les propriétaires des agences de voyage ont décidé de serrer les rangs pour crier au secours. Poussés visiblement dans leurs derniers retranchements, ils ont appelé le gouvernement à intervenir d'urgence pour sauver leur secteur. Dans un communiqué publié à l'occasion, la FTAV a avancé, comme principale revendication, la réactivation pure et simple d'un décret-loi, daté de mai dernier, portant fixation, précise-t-on, « de mesures exceptionnelles relatives aux agences de voyage, dont l'activité est affectée par la propagation du coronavirus ». La FTAV réclame, dans le même cadre, la réouverture des plateformes électroniques, créées dès lors pour l'occasion, afin de s'inscrire et d'accéder aux aides de l'Etat. Traduction : la FTAV demande tout bonnement au Méchichi d'appliquer des mesures décidées par le Fakhfakh. Changement de gouvernement, lenteur administrative et autres complications ! En vue d'alléger la masse salariale, les agences de voyage ont également exhorté le gouvernement d'autoriser une retraite anticipée pour les employé(e)s ayant atteint les 55 ans. Elles ont demandé, par ailleurs, le report à l'année prochaine de toutes les charges, impôts, CNSS, leasing et autres crédits bancaires, ainsi que l'allégement des procédures administratives qui vont avec. Car, même si la Banque central avait déjà proclamé, dans une circulaire publiée début octobre, le report à la fin septembre 2021 de toutes les échéances des crédits obtenus par les professionnels du tourisme, ceux-ci semblent se perdre encore, et comme toujours, dans de pénibles (et coûteux !) dédales de paperasses doublés de procédures à n'en plus finir... Pour se montrer persuasive, la Fédération tunisienne des agences de voyage n'a pas oublié d'appuyer son cri d'alarme par des chiffres encore plus alarmants. D'après la FTAV, sur les 1300 agences de voyages opérant en Tunisie, dont 754 adhérentes à la Fédération, seulement 300 « boites » ont pu obtenir, pour une raison ou pour une autre, les subventions promulguées par le Fakhfakh, en mai dernier, entendez ces modiques 200 dinars octroyés à chaque employé. Pire, aucune agence sur les 268 inscrites sur la plateforme des crédits, n'a perçu, pour l'heure, les fameux « crédits Covid-19 ». Chiffre le plus accablant : pas moins de 1335 salariés dans les agences de voyage ont perdu leurs emplois, depuis le début de la pandémie. Tout compte fait, il faut dire que l'ex ministre du Tourisme dans le gouvernement Fakhfakh, Mohamed Ali Toumi, ancien président de la FTAV soit dit en passant, n'a pas été avare d'efforts, en effet, pour protéger et « prendre sous son aile » le secteur des agences de voyage. Pas si sûr, néanmoins, que son successeur, Habib Ammar, soit vraiment enclin à témoigner autant de zèle. En témoignent d'ailleurs toutes les mesures prises par le Fakhfakh en faveur du secteur, mais qui semblent rester lettres mortes, depuis lors, dans les tiroirs de la Kasbah, changement de gouvernement oblige. p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"