p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Le Temps – Salah BEN HAMADI p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"La persistance de la nature bouillonnante de la société tunisienne réveillée depuis la révolution de janvier 2011, face à la docilité diplomatique de l'Etat et du gouvernement, semble préoccuper, voire inquiéter nos partenaires, à en juger par divers indices transperçant ici et là. Les commentateurs sont unanimes à admettre l'existence d'un clivage important entre la société tunisienne et les hautes Instances du pouvoir en place. Un commentateur a noté que ce qui dérange, désormais, nos partenaires, investisseurs, bailleurs de fonds, hommes d'affaires, gouvernements, est que la société tunisienne et le peuple tunisien, aguerris par la révolution de janvier 2011, et le renversement de la barrière de la peur, agissent à leur guise en fonction de leur perception de leur intérêt et de celui du pays, sans tenir le moindre compte des préoccupations de l'Etat et du gouvernement influencées davantage par l'environnement international. Très récemment, en langage plus diplomatique, les représentants de nos partenaires à la rive nord de la Méditerranée ont invité les responsables tunisiens à clarifier davantage la stratégie et la politique d'avenir de la Tunisie. Au même moment, le représentant de la Banque mondiale est intervenu auprès des députés de l'ARP pour les inciter à adopter des projets de lois favorisant l'intégration de la Tunisie à son environnement mondial (occidental irait mieux). En résumé, selon les mêmes commentateurs, nos partenaires sont disposés à soutenir la démocratie naissante en Tunisie, mais une démocratie domestiquée et non pas une démocratie sauvage à la manière tunisienne du moment, échappant à tout contrôle et illustrée par les sit-ins, les occupations de lieux de travail, et des protestations et grèves pour un oui et pour un non. Extension Or, ce bouillonnement à la tunisienne s'est étendu au-delà des frontières. Il y a près d'un an, le précédent président de l'Instance nationale de lutte contre la corruption avait cru bon de mettre en garde contre la libanisation de la Tunisie en matière d'influences et d'infiltrations étrangères par l'intermédiaire des lobbies et des canaux locaux. Mais, c'est le contraire qui s'est produit, a souligné un commentateur. Le Liban ou plutôt le peuple libanais s'est tunisifié en se soulevant massivement contre tous les symboles du pouvoir corrompu qui ronge le Liban sans cesse. Les irakiens ont fait de même. Le réveil de la nature bouillonnante des peuples a touché aussi Israël, la France et même les Etats Unis d'Amérique, avec comme origine, la même lame de fond, le clivage quasi-éternel entre les sociétés et les gouvernements p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"