Tunis le temps : La victime dans cette affaire se présenta au poste de police de la Manouba, où elle déclara qu'elle fut l'objet d'un vol à l'arraché, de son collier en or, par deux jeunes personnes qui l'avaient surprise, alors qu'elle se trouvait dans le bus. Ils purent descendre à l'arrêt suivant et prendre la fuite, au vu et au su du machiniste et des quelques passagers qui s'y trouvaient. Toutefois, la jeune fille ne désarmant point, descendit pour tenter de les rattraper. Arrivant à une zone rurale, près d'une ferme, elle les vit y pénétrer. Elle demanda à la personne qui se trouvait dans les parages de l'aider en intervenant auprès des deux jeunes hommes concernés, afin de les convaincre de lui restituer son collier. Mais malgré l'intervention de cette personne qui s'avéra être leur voisin, ils réclamèrent à la jeune fille la somme de 100 dinars pour lui remettre son bien. Elle repéra alors ses agresseurs et en donna le signalement aux agents de police qui les arrêtèrent le jour même. Cependant ils nièrent en bloc tous les faits incriminés, déclarant n'avoir jamais vu la victime, ni la personne qui intervint en faveur de celle-ci, et qui ne manqua pas de donner son témoignage à la police. Inculpé de vol ils comparurent devant le tribunal, et persistèrent dans leurs dénégations. L'avocat de la défense plaida l'absence totale de preuves aux prétentions de la victime. Il n'y a en effet, aucune trace de ce prétendu collier, et aucun témoignage des faits, alors qu'il y avait des passagers dans le bus. En outre il est bien étrange, ajouta la défense, que la victime, n'ait pas vu la nécessité de recourir au témoignage du chauffeur du bus. L'avocat sollicita de ce fait, l'acquittement de ses clients.