- Agences- Des milliers de manifestants ont défilé hier à Alger, et dans le reste du pays, pour le deuxième anniversaire du soulèvement populaire du Hirak. Il s'agit du cortège le plus important dans la capitale depuis la suspension des marches du Hirak le 13 mars 2020 à cause de la pandémie de Covid-19. Les manifestants appellent notamment à la libération de tous les prisonniers d'opinion et réclament un "changement radical" du système algérien. Des interpellations parfois musclées La police, qui a essayé d'empêcher les protestataires d'avancer vers la Grande Poste, lieu de rassemblement emblématique du Hirak, a procédé à des interpellations, parfois musclées, selon des témoins. Parmi les slogans, les manifestants chantaient à l'adresse du pouvoir : "Nous ne sommes pas venus pour l'anniversaire (du Hirak), nous sommes venus pour que vous partiez". Des marches se déroulaient également en province, notamment à Annaba, Oran, Béjaïa, Sétif, Bouira, Mostaganem et Constantine. "Il y a un dispositif policier monstrueux. Les véhicules de police circulent avec gyrophares et sirènes, créant un climat de peur, un climat anxiogène mais, malgré tout, les gens ont décidé de sortir", confiait un journaliste d'Oran (nord-ouest). "C'est une marche digne des grands jours", a précisé de son côté un autre journaliste à Constantine (nord-est).