* Capital initial : 50 millions de dinars Le président du groupe « Dallah Al-Baraka pour l'investissement », et de la Chambre islamique de commerce et d'industrie (ICCI) a récemment effectué une visite de travail en Tunisie et lancé un nouveau projet relatif à l'élaboration d'une carte de l''investissement en Tunisie. Le projet dont la réalisation est prévue dans cinq ans sera doté d'un capital initial de 50 millions de dinars.
Propriétaire de la banque de Beit Ettamouil tuniso-saoudien « Best-Bank », de la Société de promotion du lac de Tunis, et principal actionnaire dans la compagnie de réassurance privée off-shore de droit tunisien « Best Ré », Cheikh Salah Kamel, le magnat saoudien a été l'hôte de la Tunisie pendant trois jours dans le cadre d'une tournée dans de nombreux pays arabes et islamiques en vue de présenter les différents axes du programme de la Chambre islamique de commerce et d'industrie (ICCI) qui vise à promouvoir le partenariat et les échanges économiques interarabes, « un rêve qu'il œuvre à concrétiser ».
Faire connaître les opportunités d'investissement en Tunisie Dans cette visite, Cheikh Salah Kamel n'avait pas les mains vides. Il venait un nouveau projet. Il s'agit de créer, d'ici cinq années, une société pour la prospection de l'investissement en Tunisie qui aura pour mission d'identifier et de faire connaître les opportunités d'investissement en Tunisie, voire élaborer une carte de l'investissement en Tunisie. Dotée dans une première phase d'un capital de 50 millions de dinars, la tâche de cette société consistera essentiellement à examiner des idées de projets, de les commercialiser et d'élaborer des stratégies d'investissement en vue de drainer des investissements arabes et islamiques en Tunisie et développer les échanges commerciaux avec les pays de la région. Il a ajouté, lors d'une rencontre, avec des hommes d'affaires tunisiens, que cette société sera, également, chargée de prospecter les opportunités d'investissement dans les pays africains. Exprimant son admiration pour « la qualité et le professionnalisme » des ressources humaines tunisiennes, Cheikh Salah Kamel a plaidé pour le recours à des conseillers, des experts et des compétences tunisiens pour aider à la concrétisation des programmes et objectifs fixés par la Chambre islamique de commerce et d'industrie (ICCI).
Objectifs ambitieux pour gagner quatre paris essentiels Le programme de la Chambre comporte 16 objectifs répartis en trois grands thèmes : des objectifs moraux, scientifiques et généraux, lesquels portent sur le développement, au cours de la prochaine décennie, de l'enseignement, la langue arabe, le tourisme, les études et recherches, l'innovation, l'information et les médias, la croissance économique et le développement durable dans les pays de la région arabe et islamique. A cet effet, plus de 15 mécanismes seront institués, moyennant un investissement estimé à plus 200 billions de dollars, pour concrétiser ces objectifs. Il s'agit, a-t-il indiqué, de créer des zones de libre-échange, de nouveaux liens terrestres, aériens et maritimes, une union d'hommes d'affaires, des associations pour l'adoption des idées de projets des jeunes diplômés, outre l'accélération du démantèlement tarifaire dans la région et l'institution de « visa schengen » pour les patronats. L'ultime but, a fait savoir Cheikh Salah Kamel, étant de gagner quatre paris essentiels dans le monde arabe et islamique, à savoir améliorer le taux de développement économique, baisser le taux de chômage et de la pauvreté, promouvoir les échanges commerciaux interarabes et faire face à la concurrence de plus en plus rude imposée par l'émergence de groupements économiques et sociaux à l'échelle régionale et internationale. Evoquant la coopération entre les pays de la région, il l'a qualifiée de « dérisoire », le taux des échanges commerciaux interarabes étant estimé à 3% hors énergie et pétrole. A rappeler que le groupe « Dallah-Al-Baraka » comprend depuis 1995 trois grandes divisions: Le secteur des opérations commerciales, industrielles et immobilières, médiatiques et touristiques dans plusieurs pays arabes et islamiques.