La banlieue sud de Radès a été, le week-end dernier, le théâtre d'un drame douloureux qui a coûté la vie à deux personnes. En effet, une émanation de gaz naturel qui n'a pas été décelée à temps dans une villa à Radès Mellaha a fait quatre victimes d'une même famille dont deux ont été malheureusement trouvées mortes. C'est une voisine, intriguée par une forte odeur de gaz qui s'échappait de la demeure la jouxtant, qui a donné l'alerte. Aussitôt, les auxiliaires de la justice et les agents de la protection civile se sont déplacés sur les lieux pour découvrir le père, un vieux d'une soixantaine d'années, et sa fille, une adolescente de vingt ans, gisant inanimés. Ils avaient déjà rendus l'âme tandis que la mère et son jeune fils de seize ans étaient dans un coma profond, ayant tous été asphyxiés par le gaz naturel qui s'échappait quelque part dans la villa de deux étages. Transportées d'urgence à l'hôpital régional de Ben Arous, les deux victimes encore en vie, la mère et son fils, ont été admises en salle de réanimation où des soins intensifs leur ont été prodigués. Le jeune adolescent n'a pas tardé à se réveiller et son état de santé s'est nettement amélioré alors que sa maman a été gardée en observation à l'hôpital. Toutefois, ses jours ne semblent pas en danger. Informé, le procureur de la République a ordonné l'ouverture d'une information judiciaire ainsi que d'une enquête pour déterminer les causes de ce drame qui a bouleversé tous les citoyens de Radès. Par ailleurs, les corps de la jeune fille et de son malheureux père ont été acheminés vers la morgue de l'hôpital Charles Nicole de Tunis pour les fins de l'autopsie qui déterminera les circonstances du décès. Une fois de plus, une famille entière fait les frais d'une fuite de gaz naturel qui n'est pas décelée à temps. Dommage !