La céréaliculture en irrigué allègera-t-elle le déficit envisagé en produit céréalier? C'est la question que se posent les agriculteurs dans la région. La faible pluviométrie enregistrée depuis le début de la saison n'a pas en effet aidé à la poussée des superficies semées d'orge, de blé dur et de blé tendre et qui dépassent les 140.000 ha. On compte alors sur les céréales dans le secteur irrigué dont la superficie est estimée par les services du CRDA de Kairouan à 18.000 ha. "Ce secteur hélas est confronté à d'autres problèmes dont notamment celui de la facture de la STEG (150 dinars tous les deux mois par hectare) et le besoin croissant en eau d'irrigation en l'absence des eaux pluviales", disait Mohamed Chérif, un jeune agriculteur de la région de Marguellil de la délégation de Kairouan Sud , ajoutant qu'outre les dépenses liées aux engrais , aux différents traitements et aux salaires des ouvriers, les invasions dévastatrices des moineaux, ont davantage compliqué la situation et il ne reste plus grand chose au fellah. "Ce phénomène qui prend de plus en plus d'ampleur ces dernières semaines vu la restriction des superficies emblavées a en effet causé d'importants dégâts à la céréaliculture dans le secteur irrigué", conclut-il. Dans le cadre de la protection des cultures, l'arrondissement des forêts de la région , a délivré des autorisations de chasse aux agriculteurs détenteurs d'un permis de chasse et dont les cultures ont été endommagées par ces oiseaux. D'autres autorisations ont été délivrées aux chasseurs d'étourneaux pour capturer à l'aide des filets ces oiseaux indésirables. A noter que ces oiseaux se sont bien familiarisés avec les épouvantails installés par les agriculteurs, et sensés éloigner ces moineaux dévastateurs, des champs... Un agriculteurs y a même trouvé un nid d'étourneaux. Un autre secteur touché par la sécheresse... l'apiculture Le secteur apicole qui fait vivre plusieurs familles dans la région est lui aussi touché par la sécheresse qui a longtemps duré. L'absence de la végétation, qui est une source non négligeable dans la nourriture des abeilles... le prix de l'installation des ruchers , exigé par les propriétaires des vergers d'agrumes dans la région du CapBon (de 5 à 10 dinars soit l'équivalent d'une demi-bouteille de miel par ruche) sont les principaux problèmes rencontrés ces dernières semaines par les apiculteurs de la région. A noter que dans les pays européens, les agriculteurs invitent les apiculteurs pour installer leurs ruchers dans leurs domaines et... gratis et ce pour assurer une meilleure polorisation des fleurs des arbres fruitiers.