Dans une interview parue récemment sur les colonnes d'un quotidien de la place, Tarek Chérif, président de la Fédération de Tennis, s'est déclaré « serein » en ce qui concerne les perspectives de réussite de nos sélectionnés en Coupe Davis, et il s'est, particulièrement, montré confiant quant aux féminines et soit dit, en passant, quant à la relève de Sélima Sfar. Le président de la Fédération de Tennis n'en est pas à sa première « effusion » d'autosatisfaction coquine ; de confort intellectuel douillet et, le tout, cousu de fil blanc dans une langue de bois jaculatoire. Eh bien, la sérénité est du côté de l'Algérie, par exemple, puisqu'elle a battu la Hongrie... et joue, ainsi, pour l'accession. En ce qui concerne notre équipe, Tarek Chérif a, peut-être, voulu relativiser. Sa sérénité se traduirait par le fait que le tennis national a touché le fond, que pire que cela, ça ne peut pas être et que cela ne pourra qu'aller mieux. C'est sa manière de faire souffler le chaud. Il n'empêche : les résultats de la fine fleur du tennis national (ci-après), donnent froid au dos. Cela dit, puisque la « sérénité » de M. Chérif est toute subjective, le journal aurait dû publier les résultats de nos « champions »... Il n'y a que les chiffres qui soient objectifs et « têtus ». Et la sérénité dans les salons feutrés du tennis, ce n'est toujours qu'une façon de paraître et non une façon d'être. Une question s'impose : face à une telle déliquescence, face à tant de suffisance fallacieuse, face à un tel gâchis, quelle réaction de la part de l'autorité de tutelle ? La Direction Générale des Sports se contentera-t-elle encore de laisser faire, comme c'est le cas en football, en handball, en basket-ball ou encore en volley-ball ? Est-ce là le sens de l'excellence ? L'esprit de la performance ?