* 450 mille hauts cadres exercent en dehors de leurs pays Les travaux du 1er congrès international des ingénieurs arabes expatriés ont démarré hier à l'hôtel Carthage Talasso de Gammarth et se poursuivent au 2 mai 2008 avec la participation d'environ 150 ingénieurs arabes travaillant en dehors leur pays d'origine et des représentants des Conseils de l'Ordre des 16 pays arabes membres de l'Union des ingénieurs arabes. Placé sous le haut patronage du Chef de l'Etat les travaux du congrès ont été ouverts par une allocution du Premier ministre. "L'objectif d'une telle manifestation est de rassembler un nombre important d'éminents ingénieurs arabes travaillant dans des pays comme la France, l'Angleterre, les Etats-Unis, le Canada, le Brésil, l'Allemagne et d'autres pays pour discuter des possibilités de transfert de technologie et de l'initiation aux investissements extérieurs afin de les encourager à s'installer dans leurs pays d'origine." a déclaré le président du Conseil de l'Ordre des ingénieurs Tunisiens M. Glem Debbiche.
Stratégie Pour le président d'honneur de la Fédération Mondiale des Organisations d'Ingénieurs (FMOI) M. Kamel Ayadi "Le fait de renforcer pour chaque pays les liens avec ses cerveaux expatriés est une composante stratégique qui doit être mise en valeur. Il existe des pays qui ont émergé grâce à une politique volontariste ont adoptée pour inverser le flux de l'émigration des cerveaux". M. Ayadi donne l'exemple de la Corée du Sud qui souligne-t-il "pour passer d'une économie basée sur l'agriculture à une économie basée sur l'industrie elle a avant tout fait appel à ses cerveaux expatriés en créant l'environnement propice afin qu'ils puissent s'épanouir chez eux. Il y a aussi Taïwan et la Chine où 50 mille entreprises ont été créées par les compétences après leur retour de l'étranger".
Mécanismes Pour l'ex-président de la FMOI l'exemple le plus édifiant est celui de l'Inde. Après la 2ème guerre mondiale les Etats-Unis ont ciblé les diplômés des Instituts indiens de haute technologie et ont réussi à faire s'expatrier 20 mille de ces diplômés. Pendant les dix dernières années l'Inde a mis en œuvre une politique pour encourager le retour de ses expatriés. Elle a réussi à attirer un grand nombre qui se sont installés chez eux avec leurs marchés, leurs compétences et leurs réseaux. Aujourd'hui le défi est majeur pour les pays arabes. Ils doivent lancer chacun un programme national pour favoriser le retour des cerveaux expatriés". Dans son allocution qui a été présentée par le secrétaire général adjoint M. Chedli Neffati le secrétaire général de la Ligue des Etats arabes M. Amr Moussa s'est adressé aux participants en leur disant : "si vous mettez des mécanismes concrets pour atteindre les objectifs visés votre congrès sera une réussite". Selon le rapport du développement humain de 2002, il y a 450 mille hauts cadres arabes qui exercent dans les pays occidentaux.