La 24ème session du Conseil des ministres arabes de l'Intérieur s'est ouverte, hier en début d'après-midi, au siège du Conseil à Tunis. Après l'allocution du Président Ben Ali, présentée par M. Rafik Belhaj Kacem, ministre de l'Intérieur et du Développement local, la parole a été donnée à S.A.M le Prince Naïef Ben Abdelaziz, ministre saoudien de l'Intérieur et président d'honneur du Conseil des ministres arabes de l'Intérieur qui a souligné « que cette session se déroule dans une période caractérisée par des changements qui tendent à isoler le Monde arabe et à lui enlever ses constantes pour les remplacer par une culture de la violence. Cette stratégie est véhiculée par des gens, soit par ignorance ou qui sont téléguidés par certaines parties. Aujourd'hui, il nous faut agir pour préserver notre identité, notre culture et nos constances ». Pour S.A.M l'intégrisme a été adopté par certaines personnes et en son nom, celles-ci commettent le crime et le terrorisme et ils se proclament agir au nom de la religion. Pour lutter contre ce phénomène, M. Naïef Ben Abdelaziz a indiqué que la prévention s'impose pour toute la collectivité pour éradiquer les causes qui sont à l'origine du terrorisme et du crime. Une prévention sociale, économique et culturelle.
Responsabilité
Prenant la parole après M. Mohamed Ben Ali Koumane, Secrétaire général du Conseil, a indiqué que cette session se tient dans une période délicate et sensible qui exige l'unification des efforts et des capacités pour faire face à tous les défis qui se présentent aux pays arabes. En plus, « nous constatons, dit-il, que, pratiquement, la plupart des foyers de tension dans le monde sont au cœur du Monde arabe : Au Soudan, en Irak, en Somalie, en Palestine et au Liban. Des tensions graves qui menacent même l'existence de ces pays ». M. Koumane a souligné à ce propos, « je crains que les complots fomentés par les ennemis de la Nation arabe n'aboutissent, ils visent à diviser les Arabes et à les encourager à s'entretuer. Nous sommes, donc, appelés à barrer la route à ces ennemis ». Un autre défi, que nous devons relever, a ajouté le Secrétaire général du Conseil, est celui du crime organisé et du terrorisme. Un terrorisme qui a pour cible toute la société. « Il y a aussi la question de la drogue et notamment la drogue dure qui menace les composantes de notre société. De même, le commerce des personnes et celui des organes », a indiqué M. Koumane en soulignant que pour relever ces défis et éradiquer ces menaces, la responsabilité incombe, bien sûr, à l'action sécuritaire mais, il faut qu'elle soit accompagnée de l'action préventive. C'est une responsabilité collective qui touche toutes les composantes de la société. Le Secrétaire général du Conseil a déclaré : « Sans sécurité, il n'y a ni développement, ni prospérité ».
Mondialisation La parole a été ensuite donnée à M. Chakib Ben Moussa, ministre marocain de l'Intérieur, qui a présidé le Conseil lors de la 23ème session. M. Ben Moussa a déclaré que le Conseil des ministres arabes de l'Intérieur a accompli plusieurs tâches importantes dans le domaine de la coopération sécuritaire mais il lui reste d'autres tâches à accomplir et d'autres défis à relever. A ce propos, le ministre marocain a souligné l'importance de la coopération qui a pris forme ces dernières années entre le Conseil et les ministres arabes de la Justice et aussi entre le Conseil et l'Université Naïef arabe des sciences de la sécurité. Aujourd'hui, a souligné M. Ben Moussa, le monde arabe est confronté à la menace du terrorisme, celle du crime organisé et celle des stupéfiants et aussi à la problématique de l'émigration clandestine. Pour faire face à ces menaces, le Monde arabe doit resserrer ses rangs, coordonner son action et coopérer avec les autres pays au niveau régional et international. La parole a été ensuite donnée à M. Mohamed Ahmed Ould Mohamed Amin, ministre mauritanien de l'Intérieur, de la Poste et des Communications, qui a axé son intervention sur la nécessité d'établir une stratégie pour lutter contre les fléaux du terrorisme, de la drogue et du crime organisé, qui sont l'une des conséquences de la mondialisation et de l'ouverture des frontières.