Il y a une semaine, lors de la visite d'Etat effectué par Nicolas Sarkozy en Tunisie, nous avons cru enfin remporter le projet de délocalisation de la société Latécoère, spécialisé dans la fabrication des composants aéronautiques. Le grand projet d'investissement estimé à 95 millions de dinars tombe à l'eau après la décision d'Airbus de mettre fin au processus de cession des sites de Méaulte et de ST Nazaire Ville. La Tunisie et le Maroc, qui se sont rivalisés pour l'attraction du groupe Latécoère sur leurs sites de productions respectifs voient leurs ambitions s'estomper. Une semaine auparavant la Tunisie se réjouissait d'avoir remporté l'affaire « Latécoère », laquelle censée renflouer davantage la caisse des Investissements Directs Etrangers (IDE) et générer de nouveaux postes d'emplois. Malheureusement les choses ne se passent pas comme prévu et la décision prise par Airbus d'interrompre les négociations concernant la vente de Méaulte et Saint-Nazaire Ville au groupe « Latécoère » fait avorter toutes les expectatives. Latécoère procèdera au licenciement de 200 personnes en France contre la création de 200 emplois supplémentaires sur son site de production déjà sis en Tunisie. Dans une interview exclusive accordée au Journal de dimanche et publiée sur le site JDD.fr le mercredi, M. François Junca, président du conseil de surveillance de Latécoère a affirmé en réponse à la question d'ouverture d'une nouvelle usine en Tunisie que : « Le projet spécifique est annulé, puisqu'il était lié au rachat de Méaulte et Saint-Nazaire Ville. Par contre, nous avons déjà une activité de câblage en Tunisie avec deux usines qui emploient 800 personnes. Vu la croissance de l'activité, nous allons créer 200 emplois supplémentaires sur place et sans doute mettre en place un troisième site. Nous avons également incité l'un de nos sous-traitants à nous rejoindre en Tunisie, où il va créer une centaine d'emplois »*. Y.G
*Propos recueillis par Yann PHILIPPIN pour leJDD.fr