Les trois petites filles jouaient en fin d'après-midi dans la cour en face de l'immeuble où résident leurs familles. Elles venaient de terminer leurs devoirs de maison et elles ont toujours préféré les jeux en plein air aux dessins animés. Un adulte passant par le coin les héla. C'était un homme qui traversait régulièrement cette résidence en rentrant apparemment de son travail. Les fillettes allaient le voir et lui apportaient parfois à boire. Cette fois-ci, encore, il a demandé à boire. Et c'était la plus jeune du groupe qui s'était montrée disponible pour répondre à la requête du bonhomme. Une fillette de dix ans qui poursuivait ses études en cinquième année de l'enseignement de base. Ses copines l'avaient laissée avec le bonhomme et ont repris leur jeu. Seulement, elles s'étaient rendu compte que leur copine n'était pas revenue. Elles avaient cru que sa mère l'avait retenue. Mais voilà que ladite mère était venue à la recherche de sa fille. C'était alors qu'on s'est rendu compte de la disparition de cette dernière. Les deux fillettes ont raconté l'histoire du bonhomme et de la bouteille d'eau. La mère s'était bien rappelé que sa fille était venue prendre de l'eau. Et tout le monde s'était mis à la recherche de la petite. Les voisins s'étaient joints aux opérations de recherche. Les premières investigations avaient permis de fixer le logis de l'auteur de l'enlèvement présumé. En s'approchant du lieu, la mère a croisé sa petite fille en pleurs. Ses habits étaient déchirés et elle était dans un piteux état. Elle a raconté à sa mère que ce monsieur lui a demandé de l'accompagner chez lui pour lui donner des délices. Il lui a promis de la raccompagner ensuite. Une fois à l'intérieur, l'agresseur a ordonné à la petite de se déshabiller. Ce qu'elle a refusé. Il l'avait alors giflé et lui a relevé ses vêtements pour attenter à sa pudeur. Le bonhomme n'avait pas eu pitié des larmes de la petite. L'agresseur a laissé la petite partir en la menaçant de sévices si jamais elle racontait quoi que ce soit à ses parents. La mère a emmené son enfant dare-dare à l'hôpital pour la faire soigner et elle s'est présentée au poste de police pour porter plainte. Munis des signalements de l'agresseur, les agents de police l'ont arrêtés. L'agresseur a essayé de renier les faits prétendant qu'il avait un différend avec le père de la victime. Mais l'expertise médicale a laissé apparaître des traces de sévices sexuels. Le gaillard a été transféré devant la justice et a écopé de vingt ans de prison. Il a interjeté appel et la cour d'appel a ramené la peine à quinze ans de prison.