Un nouveau rite, démentiel, est en train de naître dans les lycées. Si on ne s'y oppose pas avec la fermeté requise, il risque de faire tache d'huile et de devenir une tradition immuable. Il n'est pas non sans nous rappeler étrangement le début puis la généralisation des « festivités » ( ?) Clôturant les épreuves du bac sport. De quoi s'agit-il au fait ? Cette année, les élèves dans le dessein d'imiter leurs aînés des classes terminales dans le volet réjouissances post-bac sport ont décidé de faire autant sinon plus. Dans le secret le plus absolu, une cotisation a été imposée à toutes les classes organisée et collectée par les gros bras : 500 millimes par tête de pipe. Et gare à ceux qui ne s'y plient pas. Des flammes, des fumigènes ont été achetés grâce à ce joli pactole. Le mot d'ordre est simple : le samedi, dernier jour des cours, à midi, se réunir dans la cour et donner le point de départ aux débordements. Briser les vitres des salles ; détériorer le matériel des salles de TP ; défoncer le portail principal les ayant privés durant l'année scolaire d'entrer et de sortir de l'enceinte éducative à leur guise ; les voitures des enseignants d'avoir leur part de la vindicte populi ; le tout agrémenté par des slogans orduriers dignes de la pire racaille des bas fonds. Certes le service d'ordre est intervenu pour mettre un terme à ces scènes de vandalisme. Mais la casse a été énorme et des dégâts conséquents déplorés. Des enfants affolés ont fui et fait appel à leurs parents. Une mère dut quitter dare-dare son travail et chercher longuement sa fille dans la forêt avoisinante du collège 2 mars à Ezzahra appelée pompeusement jardin. Voilà jusqu'où peut aller l'incivisme et le vandalisme !