Tunis-Le Temps : Non, ce n'est pas du Vaudeville ou du Molière.Il s'agit bel et bien d'une mauvaise farce dont fut victime entre autres un notaire qui ne s'était rendu compte que l'un des parties au contrat de vente qu'il devait établir, n'était qu'un imposteur, se présentant à la place de la vraie propriétaire, avec l'accoutrement d'une femme, avec perruque, maquillage et tout ce qui s'ensuivait. Et dire que le notaire était légalement tenu, de vérifier surtout l'identité de ces parties au contrat. Or le farceur, avait convenu avec son complice de se présenter devant le notaire au lieu et place de la propriétaire, mais surtout en son nom propre, en se déguisant pour déclarer qu'il lui a vendu la maison et qu'il a perçu une somme d'argent représentant le prix convenu. Il s'était rendu à un salon de coiffure, où il s'est fait maquiller, avant de mettre la perruque et enfiler une robe, en faisant croire à la maîtresse des lieux que doutant de la conduite de son épouse, il se déguisait pour la surveiller de près, sans qu'elle puisse s'en rendre compte. Puis accompagné de son complice, il alla voir le notaire, un vieillard, qui n'a pu s'apercevoir de l'imposture, d'autant plus qu'il lui présenta une carte d'identité falsifiée. Une fois le contrat " dûment signé ", il alla à l'enregistrement, pour continuer les formalités de la fausse vente, mais il fut entre-temps appréhendé par les agents de la brigade criminelle qui le conduisirent au poste de police et purent facilement découvrir ce que cachait la perruque rouge. Le farceur avait deux autres complices, dont l'un l'accompagna chez le notaire tandis que l'autre, l'aida à la falsification de la carte d'identité. Cependant, devant le tribunal où les trois compères furent déférés dernièrement, les deux complices déclarèrent qu'ils n'étaient pas du tout au courant des manigances de l'homme à la perruque et avaient cru seulement à une farce qui n'aurait pas de si graves conséquences. Les avocats de la défense, plaidèrent les circonstances atténuantes, d'autant plus que la vente a été considérée comme caduque. Quant à l'avocat du complice accusé de falsification de la carte d'identité il plaida l'absence de preuve et sollicita l'acquittement de son client.