Le Temps-Agences - Une quarantaine de personnes ont péri et des dizaines d'autres ont été blessées dans une série d'attentats commis dans le nord de l'Irak. Deux kamikazes ont tué 27 personnes et fait 68 blessés en se faisant exploser hier devant un centre de recrutement de l'armée à Bakouba, à 65 km au nord-est de Bagdad, a-t-on déclaré de source proche des services de sécurité irakiens. L'armée américaine a fait état, elle, de 20 morts et de 55 blessés parmi les recrues, lorsque les kamikazes se sont fait exploser dans la file d'attente du centre de recrutement. Quelques heures après ce double attentat, trois bombes ont ensanglanté Mossoul, capitale de la province de Ninive. Le plus meurtrier de ces trois attentats a fait huit morts à un poste de contrôle de la police, a déclaré l'armée américaine. De source proche de la police irakienne, on parlait de seulement cinq tués. Bakouba est la capitale de la province de Diyala, où Al Qaïda s'en prend fréquemment aux nouvelles recrues de la police et de l'armée. Une série d'attaques y ont été lancées ces derniers mois. Dimanche, le ministère irakien de l'Intérieur a annoncé que les forces de sécurité nationales se préparaient à lancer une opération de grande envergure dans la province afin de la stabiliser, mais sans préciser à quelle date. L'armée américaine a annoncé qu'elle prendrait part à cette opération. Après avoir été affaiblis par les forces américaines et irakiennes dans la province d'Anbar, dans l'Ouest, et à Bagdad, les activistes d'Al Qaïda tentent de se regrouper dans le nord du pays. L'engagement à Diyala fera suite à plusieurs actions de l'armée irakienne contre les milices chiites à Bassorah, dans le Sud, et dans le quartier de bidonville de Sadr City, à Bagdad. Le nombre d'attentats en Irak était en baisse de 85% en juin par rapport à l'année précédente, a-t-on appris la semaine dernière de source militaire irakienne. A Bagdad, le parlement irakien n'a pas été en mesure, hier, d'approuver le projet de loi sur les élections provinciales, en raison de désaccords sur la ville pétrolière de Kirkouk, dans le nord du pays. Le Premier ministre Nouri al Maliki a déclaré que ces élections auraient lieu le 1er octobre, mais cette perspective paraît de plus en plus improbable. La commission électorale a déclaré qu'il lui faudrait trois mois pour préparer le scrutin une fois que le projet de loi aurait été adopté.