L'article de M. Rafik Ben Arfa, sous le titre « Y'a-t-il une crise de dirigeants ? », a soulevé un problème endémique surtout en ce qui concerne les structures fédérales. Oui, elles sont une anomalie dans le champ sportif. En effet, le groupe restreint qui est en charge de gérer les affaires fédérales est constitué de personnes (15) qui ne se connaissent pas. Cet état de fait pose le problème de la dynamique des groupes réduits en nombre et des interactions qui régissent le fonctionnement de cet ensemble. Par ailleurs, la désignation d'un modérateur pose un problème pour diriger ces interrelations. Dans le temps ces problèmes relationnels ont trouvé solution par la désignation par le ministère de tutelle de cinq (5) membres dont un président, rien à redire, les groupes de pression sont définis. Actuellement, les données ont changé. Un président est à désigner après les élections du vendredi 01/08/2008 par les 15 membres élus - dans ce cas, il faut accepter le jeu des « clans », des « groupes de pression » des inconditionnels de leur chef. Un jeu d'alliance va s'opérer et défendre les « intérêts du chef » passe avant le développement de la discipline et souvent de ceux de l'équipe nationale. Les structures telles qu'elles fonctionnent actuellement constituent pour nous une chimère quant au développement de la discipline. Nous proposons une profonde réforme structurelle applicable à toutes les fédérations qui consiste : a/ A diriger la fédération comme une entreprise commerciale privée (sans partage de profits) avec un conseil d'administration dont les attributions sont claires. b/ A faire en sorte que tous les secteurs d'activité de la fédération soient dirigés par des professionnels. L'application de la réglementation en vigueur avec transparence, une harmonie d'ensemble du conseil d'administration, la professionnalisation des tâches, un minimum d'entente cordiale, préalablement consentie, sont des pré-requis pour garantir un minimum d'efficacité.