Le bilan de la campagne monétique 2006 corrobore d'une consolidation d'un secteur « poupon » qui avance à petits pas en Tunisie. En dépit de l'évolution du nombre de transactions de paiement et/ou de retrait réalisées en 2006, des failles persistent dans le système des cartes bancaires. Le développement de la monétique fait partie du programme de modernisation et de restructuration du secteur bancaire poursuivi par les autorités tunisiennes. Le bilan 2006 atteste d'une courbe ascendante du secteur. Les estimations tablent sur l'attribution d'une carte de paiement pour chaque compte bancaire ou postal d'ici 2009. Le total des cartes bancaires émises en Tunisie a atteint 1.099.578 à la fin du mois de décembre 2006 contre 1.087.015 à la fin du même mois de l'année précédente. 12 nouvelles agences bancaires (cash) ont été créées en 2006. Le nombre de distributeurs « DAB » est passé de 829 en 2005 à 847 en 2006. L'utilisation des cartes bancaires a enregistré une évolution dans les transactions monétaires écrites de 35 % en 2006 contre 10 % en 2000. La part des règlements par carte bancaire a évolué pour atteindre plus de 65 % du total des transactions des banques contre 10 % en 2000. Des progrès ont été enregistrés ces dernières années, mais des handicaps au développement de la carte bancaire persistent. En effet et comme partout dans le monde le règlement des transactions par voie électronique pose le plus souvent des tracas relatifs à la sécurité, à la responsabilité et à la crédibilité des différents acteurs intervenant dans le système de paiement électronique. L'investissement dans les équipements liés à la monnaie électronique et la mise en place d'une infrastructure adéquate évitant tout risque de rupture de réseau sont inévitables. Les utilisateurs de cartes de paiement ou de retrait électroniques déplorent toujours les pannes de réseaux de distribution, le coût relativement élevé et le manque de transparence des transactions électroniques. Les distributeurs de cartes électroniques déplorent à leur tour l'insuffisance de l'infrastructure de base et les incommodités observées pour certains utilisateurs.