La police de Ben Arous a reçu une information selon laquelle un jeune homme âgé de 24 ans a été admis à l'hôpital des suites d'un coup au niveau de l'abdomen avec un objet dur pointu qui serait vraisemblablement un couteau. La victime a subi une intervention chirurgicale et a échappé à une mort certaine. L'objet métallique ayant frôlé le cœur, n'a pas atteint les poumons. Une instruction a été ouverte et les éléments rassemblés par les enquêteurs ont établi qu'une altercation a opposé la victime à son voisin suite à une partie de jeu de cartes " Nouffi " où il y avait une mise de 100 dinars. La victime a accusé son agresseur d'avoir triché pour rafler la mise. Il a affirmé aux autres joueurs et assistants présents sur place que l'accusé avait tiré une carte de ses manches et l'a ajoutée à sa main. Ce dernier a nié les allégations de la victime et lui a demandé de quitter les lieux l'accusant d'être un mauvais perdant. Et comme la scène se déroulait dans la maison de l'accusé qui a aménagé une chambre pour le " nouffi " ramadanesque, la victime a été obligée de quitter les lieux. Plus tard dans la nuit, il était revenu accompagné de deux amis et a voulu s'en prendre au maître des céans. Selon les témoignages pris sur place, le propriétaire des lieux a essayé de le calmer. Mais la victime tenait absolument à reprendre l'argent qu'il avait perdu. Face au refus de son vis-à-vis, la victime a essayé, lui et ses amis, de foutre la pagaille dans l'appartement. Le propriétaire des lieux a tenté de s'opposer, mais la victime était très excitée. Elle a tiré un couteau pour agresser son vis-à-vis. Une altercation a eu lieu entre les deux et les présents ont entendu la victime crier : " il m'a tué ". L'accusé a été arrêté. Selon les premiers éléments de l'instruction, il a soutenu qu'il était en légitime défense et qu'il a essayé d'éviter la trajectoire du couteau avec lequel la victime voulait l'agresser. Il a expliqué que le coup du couteau aurait pu l'atteindre. Les témoins ont confirmé cette thèse, mais les enquêteurs attendent d'entendre la version de la victime qui est encore en phase de réanimation. L'enquête suit son cours.