Tunis-Le Temps : Le couple épiait depuis longtemps cette vielle dame habitant toute seule dans un appartement en plein centre ville. Le quadragénaire suivait les allées et venues de cette dame et attendait le moment opportun pour agir avec la complicité de sa compagne qui appliquait ses instructions à la lettre. Le jour du drame, ils suivirent la victime jusqu'à l'immeuble où se trouvait son appartement à l'étage. Puis la jeune dame lui remit un couteau qu'elle cachait dans son sac à main et resta à l'attendre au bas de l'immeuble. Le quadragénaire monta l'escalier deux à deux pour rejoindre au plus vite la pauvre dame. Celle-ci venait à peine de pénétrer dans son appartement, qu'il se rua sur la porte pour l'empêcher de la refermer. Il put ainsi s'introduire chez la victime qui, effrayée et paniquée ne put lui résister, d'autant plus qu'il la menaça de prime abord avec le couteau qu'il brandissait. Il fit un tour d'horizon dans l'appartement, pour emporter une antenne parabolique. Mais en s'enfuyant, il fut dérangé par les cris stridents de la vieille dame et revint pour la sommer de se taire, toujours avec la menace du couteau dont il était muni. Ce ne fut pas pour la faire renoncer, car elle poussa des cris encore plus fort, essayant de cette façon d'alerter les voisins. Ce que craignait l'intrus, et fut incité à porter un coup au dos de la victime. Celle-ci résistant à son agresseur tenta de le rattraper, mais il se retourna et lui porta un deuxième coup en pleine poitrine. Après quoi il rejoignit sa complice qui l'attendait toujours au rez-de-chaussée et prit la fuite avec elle, à bord de son véhicule. L'enquête ordonnée par le procureur de la République aboutit à l'arrestation des coupables qui furent inculpés d'homicide et vol qualifié, en vertu de l'article 204 prévoyant la peine de mort pour une telle infraction. Devant le tribunal l'auteur principal fut condamné à la peine capitale, et sa complice à dix ans de réclusion criminelle. Interjetant appel ainsi que le procureur, les deux accusés furent condamnés par la cour, à la peine de prison à perpétuité pour l'auteur principal, et à 20 ans de prison pour sa complice. C'est-à-dire que la peine fut aggravée en ce qui concernait cette dernière. Cependant l'affaire revint devant la cour d'appel, après cassation de l'arrêt de la cour, sur recours de l'avocat de la partie civile , soit la famille de la victime dont la demande de réparation a été précédemment rejetée pour une question de procédure. Les deux accusés comparurent à nouveau devant la cour suite à ce renvoi de l'affaire par la cour de cassation, et ne purent que solliciter la clémence, soutenus par l'avocat de la défense.