Le Temps-Agences - L'Egypte a proposé un plan en quatre points pour tenter de sortir de la crise qui divise les Palestiniens, déchirés entre le mouvement islamiste Hamas et le Fatah du président Mahmoud Abbas. Le Caire, qui fait office de médiateur dans le conflit, suggère dans ce texte, la formation d'un gouvernement d'union nationale et la restructuration des forces de sécurité palestiniennes. L'Egypte estime aussi que le président de l'Autorité palestinienne devrait poursuivre ses entretiens de paix avec Israël, mais soumettre tout accord à l'approbation du Hamas et des autres factions palestiniennes. Les médiateurs égyptiens ont rencontré ces dernières semaines l'ensemble des factions avant de rédiger ce plan, qui sera soumis aux différents protagonistes réunis en sommet au Caire le 9 novembre. Plusieurs médiations précédentes venant d'autres pays arabes ont échoué par le passé. Le Caire propose la formation immédiate d'un gouvernement d'union et la conclusion d'un accord sur la date des prochaines élections. Le Fatah souhaite que les élections législatives et présidentielle se déroulent toutes les deux en 2010. Le Hamas fait remarquer que le mandat de Mahmoud Abbas prend fin théoriquement en janvier 2009. L'Egypte est favorable à deux scrutins simultanés. Le Caire estime que les forces de sécurité du Hamas et du Fatah, qui se sont souvent combattu, doivent être séparées de la politique des factions et rassemblées dans une force nationale. La médiation égyptienne suggère en outre de soumettre à référendum tout accord de paix avec Israël, ou de le présenter à une Organisation de libération de la Palestine (OLP) restructurée qui comprendrait le Fatah, le Hamas et les autres factions palestiniennes. Sami Abou Zouhri, porte-parole du Hamas, a déclaré sans plus de détail que le Hamas accepterait le projet égyptien "après que certains amendements aient été faits et certaines clarifications aient été données". Des responsables du Fatah ont indiqué de leur côté qu'ils acceptaient également le plan du Caire mais avec l'ajout de deux éléments : 1. Tout gouvernement de transition devrait respecter les accords passés par l'OLP, une demande toujours refusée par le Hamas. 2. Abbas et l'OLP devraient demeurer les seuls responsables des négociations de paix avec Israël.