Le Temps-Agences - Le président algérien Abdelaziz Bouteflika s'est prononcé pour une réforme de la Constitution, qui lui permettrait de briguer un troisième mandat de cinq ans en avril 2009. La Constitution algérienne limite pour l'instant à deux le nombre de mandats et les partisans du chef de l'Etat militent pour un amendement à la loi fondamentale afin d'autoriser Bouteflika, qui est âgé de 71 ans, à se représenter. Dans un discours devant des magistrats cité par l'agence de presse officielle APS, Abdelaziz Bouteflika a annoncé qu'il demanderait au Parlement d'approuver un certain nombre de modifications à la Constitution, qu'il n'a pas précisées. Ces changements ont pour objet de "permettre au peuple d'exercer son droit légitime à choisir ses gouvernants et à leur renouveler sa confiance en toute souveraineté", a-t-il dit. Le président algérien n'a fourni aucun détail, mais selon la radio nationale il proposerait de ne plus fixer de limite au nombre des mandats. "Il est vrai que nul n'a le droit de limiter la liberté du peuple dans l'expression de sa volonté, car la relation entre le gouvernant élu et le citoyen électeur est une relation de confiance profonde, réciproque, basée sur le choix populaire, libre et convaincu", a-t-il souligné. "Au peuple et au peuple seul revient le pouvoir de décision", a ajouté Bouteflika. Toute modification de la Constitution devra faire l'objet d'un vote de l'Assemblée populaire nationale (APN) et du Conseil de la Nation (Sénat) réunis en Congrès.