Le Temps-Agences - Israël a ouvert hier des points de passage vers la bande de Gaza autorisant un approvisionnement limité du territoire palestinien en denrées alimentaires et en fioul. DEERS GAZA Les organisations humanitaires estiment que cette ouverture n'aura qu'un impact minime sur la population de l'enclave, où les réserves s'amenuisent. Israël a autorisé l'entrée de 45 camions, dont dix à destination de l'Office de secours et de travaux de l'Onu pour les réfugiés de Palestine (UNWRA), par le point de passage de Kerem Shalom, ont déclaré des responsables. "Ce n'est pas suffisant", a réagi Christopher Gunness, porte-parole de l'UNWRA. Il estime que l'agence aurait besoin d'être approvisionnée par 15 camions chaque jour, non seulement en vivres mais aussi en livres scolaires bloqués par Israël depuis des semaines. Le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a ordonné la réouverture des points de passage après avoir constaté une diminution du nombre de roquettes tirées sur Israël depuis la bande de Gaza. Le 4 novembre, après un raid de son armée contre des militants palestiniens, Israël avait interdit à l'UNRWA et à d'autres agences humanitaires de livrer des marchandises au territoire. Depuis, la seule ouverture du passage de Kerem Shalom avait eu lieu le 17 novembre. Une trentaine de camions avaient alors pu livrer leurs marchandises. Pour la première fois depuis le 12 novembre, Israël a aussi autorisé l'approvisionnement en combustible de l'unique centrale électrique de la bande de Gaza, décision qui devrait permettre de limiter temporairement les coupures de courant. Le ministre de la Santé du Hamas, Bassim Naïm, a déclaré que Gaza faisait face à une "véritable crise qui ne (pouvait) pas être atténuée par les stratagèmes sionistes". Selon un représentant palestinien, Israël a accepté de rouvrir les passages à la suite d'une médiation de l'Egypte, qui a obtenu que les activistes de Gaza cessent en même temps de procéder à des tirs de roquettes. Malgré les incidents qui les opposent, Israël et le Hamas ont exprimé la volonté de pérenniser ce cessez-le-feu conclu sous médiation égyptienne, qui exige du Hamas l'arrêt des tirs de roquettes et d'autres attaques visant Israël. L'accord de cessez-le-feu prévoit aussi qu'Israël desserre progressivement son blocus imposé il y a plus d'un an sur le territoire.