Tunis-Le Temps - La jeune dame qui se présenta au poste de police de la Manouba était dans tous ses états. Elle soutint aux agents de l'ordre qu'un jeune homme qui était à bord d'une bécane, en compagnie d'un complice, l'a interpellé en lui barrant le chemin, alors qu'elle se rendait à son domicile, pour lui arracher le collier en or qu'elle avait au cou, et la délester sous la menace d'un couteau de cuisine, de son sac à main. Elle donna le signalement précis de son agresseur, mais ne put se souvenir de celui du complice. Arrêté, le jeune homme en question, nia de but en blanc les faits qui lui étaient reprochés déclarant qu'ils n'étaient rien d'autre que de la pure imagination de la prétendue victime. Elle voulait ajouta-il, l'impliquer dans cette affaire à cause d'un vieux litige qui les opposait depuis un bon moment. Inculpé de vol avec violence, le jeune comparut devant le tribunal où il maintint sa position, en niant les allégations de la jeune dame. L'avocat de la défense fit remarquer que cette accusation n'est fondée sur aucun élément tangible. En effet, la prétendue victime n'arriva pas à décrire le complice qui , selon ses dires, accompagnait l'agresseur à bord d'une motocyclette. Ce qui suscite , sinon le doute , en tout cas l'étonnement, ajouta l'avocat ; d'autant plus que les faits s'étaient produits en pleine journée. L'avocat fit encore remarquer que la dame en question, n'a pas daigné se présenter à la confrontation avec l'accusé. Par ailleurs, rien n'a été saisi chez l'accusé : pas de chaîne en or, ni de sac à main. Autant d'éléments incitant à mettre en doute les prétentions de la victime, qui sont en tous les cas dénués de tout fondement, a conclu l'avocat en sollicitant sur cette base l'acquittement de son client. Le tribunal a suivi la thèse de la défense, en acquittant l'accusé pour absence de preuves.