La chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis a eu à juger dernièrement une affaire de falsification où est impliquée une enseignante. Il ressort des faits qu'une jeune institutrice, âgée de 27 ans et habitant dans un appartement, donnait des cours de rattrapage à ses élèves. Un jour en rentrant chez elle, elle trouva sur le palier un sac à main contenant des papiers et un chéquier. Elle eut la présence d'esprit de remettre le sac à main au poste de police, et la maladresse de garder le chéquier qu'elle utilisa par la suite pour l'achat à crédit de vêtements contre l'émission de trois chèques respectivement de 100 dinars pour les premier et deuxième et 80 dinars pour le troisième. D'où la somme totale de 280 dinars. Le propriétaire de la boutique ne tarda pas à découvrir la falsification et alerta les agents de police. Un jour, l'institutrice, accompagnée de sa sœur, est allée rendre visite au propriétaire du magasin. A son arrivée, elle découvrit les policiers qui l'arrêtèrent avant de la déférer au parquet. Comparu devant la Chambre criminelle du tribunal de première instance, elle a été condamnée à 15 ans de prison pour falsification.