Sahline, ville voisine de Sousse, a abrité sa cinquième rencontre annuelle des cellules des supporters de l'Etoile, comme à pareille occasion le lieu du rassemblement s'est avéré exiguë pour contenir la grande foule des supporters venus s'enquérir de l'état de santé de leur club. A ce sujet, Moëz Driss s'est dit : « honoré d'être à Sahline qui est l'un des bastions de l'Etoile. Cette rencontre est importante dans la vie du club car elle intervient à une période où nous avons besoin du concours de tous pour redonner au club son rayonnement habituel, rayonnement qui a été l'aboutissement naturel de tous les efforts des générations de dirigeants et joueurs qui se sont succédés à l'Etoile. Nous avons certes, atteint les sommets, mais il faut tout tenter pour s'y maintenir, ceci ne veut nullement dire que l'Etoile est en crise, en témoignent les résultats techniques de toutes les disciplines, mais nous connaissons quelques difficultés inhérentes au monde du foot ». Moëz Driss appelle aux coudées franches « les supporters de l'Etoile sont appelés à soutenir leur club au même titre que les dirigeants qui n'épargnent aucun effort pour apporter une contribution utile. Et pour être dirigeant, il faut avoir été un supporter du club ». Le président de l'Etoile rappelle les performances réalisées l'an dernier. « Qui de nous avait prédit que l'Etoile pouvait récolter tant de titres en si peu de temps et représenter dignement le foot tunisien au Mondial des clubs, au Japon, en décembre 2007 ? Maintenant, il faut se remettre au travail sérieux ». Parlant ensuite de l'après-Japon, Driss précise ceci : « Nous avons réalisé 50% de nos objectifs. Nous avons remporté deux titres des quatre disputés. La cause ? Principalement, le fait d'avoir joué sept matches en 20 jours. Ceci n'a pas empêché l'Etoile de ne concéder qu'un seul match nul contre EGSG ».
« Les départs des cadres étaient incontournables » Les transferts de joueurs ont encore soulevé le mécontentement de quelques supporters. A ce propos Moëz Driss réplique : « si j'étais supporter de l'équipe, j'aurai partagé le même sentiment. En responsable, je devais agir autrement. Je ne voulais pas laisser partir un Traoui, par exemple, que le but réalisé au Ghana avec l'EN lui a donné une plus value. Le joueur a intéressé plusieurs équipes ou un Narry qui s'est illustré au cours de la Ligue des champions en marquant aussi au Caire ou encore un Ogunbiyi qui est venu me dire qu'il est en Tunisie pour un simple transit. Le cas de Chermiti aussi qui a suscité beaucoup d'intérêt aussi bien de la part des supporters, de l'entourage du club et des journalistes qui se sont accordés pour que le jeune joueur qu'il est, doit aller tenter l'expérience en Allemagne. Ensuite, une question insidieuse se pose : Comment remplacer tous ces départs Nous nous sommes dit qu'il faut faire l'effort nécessaire pour renforcer l'équipe. Nous avons fait revenir Emeka Opara et recruté Tarek Ziadi, le meilleur buteur 2006-2007. Nous avons également pensé aux jeunes tels que Mossaâb Sassi, Abdennour et Slim Jedaïed ». Driss ajoute en parlant de l'équipe reconstituée : « il faudra un peu de patience pour que cette cuvée progresse. Nos joueurs ont besoin de sérénité ». Pour ce qui est du mercato d'hiver, Moëz Driss avoue : « nous savons retenir la leçon du passé, nous ne recrutons que ceux qui ont envie de jouer à l'Etoile et nous renforcerons encore l'équipe par un ou deux joueurs étrangers ».