Les dernières mesures présidentielles annoncées au profit des demandeurs d'emploi ont fait l'objet hier, d'une conférence de presse assurée par M. Slim Tlatli, ministre de l'Emploi et de l'Insertion professionnelle des jeunes au siège du ministère. Une priorité sera accordée aux chômeurs de longue durée, notamment, dans les secteurs où l'on enregistre le taux le plus élevé à l'instar des sciences économiques et de gestion, les sciences humaines, les lettres...Pour ce faire, des lois seront promulguées dans les quelques jours à venir en plus de la mise en place d'outils adéquats au niveau des régions.
Réduire le taux de chômage est un grand défi auquel la Tunisie doit faire face. Ce problème prend de l'acuité auprès des diplômés du supérieur. Ils trouvent des grandes difficultés à intégrer le marché du travail et même pour une longue période, dix ans et plus. Dans ce cadre un ensemble de mesures ont été prises par le Président de la République vendredi 2 janvier lors d'un Conseil ministériel. Il était question des moyens susceptibles de conférer davantage d'efficacité aux mécanismes mis en place dans ce domaine, notamment en ce qui concerne les catégories difficiles à intégrer. Par ailleurs, on a procédé à un examen du programme spécifique aux catégories en chômage de longue durée ainsi que les moyens de promouvoir la qualité des services offerts par les bureaux d'emploi au niveau des normes internationales. Dans ce contexte, M.Tlatli a rappelé qu'un programme spécifique sera mis en œuvre au profit des diplômés de l'enseignement supérieur, ceux qui sont en chômage de longue durée. Désormais, l'Etat prendra en charge les frais de formation à l'insertion, et accordera une prime de 1000 dinars aux entreprises qui recrutent cette catégorie. Il sera question également de la prise en charge des cotisations sociales et ce, durant sept ans par échelonnement, en plus de la prime que fournit ce programme aux bénéficiaires. Pour ce faire, des fonds de 18 millions de dinars seront consacrés pour l'année 2009.
Augmentation des indemnités Il sera question également d'augmentation des indemnités accordées aux bénéficiaires des programmes de l'emploi parmi les diplômés de l'enseignement supérieur. Elles passeront à 150 dinars contre 107, d'après le ministre. Pour réduire le nombre de chômeurs, le ministère procèdera à la restructuration des mécanismes de la politique active de l'emploi en six programmes qui prennent en considération les spécificités des catégories concernées et les possibilités d'insertion, tout en simplifiant les procédures pour bénéficier de ces mécanismes. Par conséquent, il y aura une nouvelle dynamique entre l'adaptation et la reconversion des bénéficiaires des programmes d'emploi pour les insérer au sein des entreprises. « C'est l'Etat qui prendra en charge le coût de l'adaptation nécessaire », selon le ministre. Une attention sera accordée aux régions à travers des contrats-programmes annuels avec les conseils régionaux. Des crédits de 125 MD seront alloués en 2009 pour la mise en œuvre de ces objectifs. Par ailleurs, le ministère procèdera à l'amélioration des services rendus par les bureaux de l'emploi et les rapprocher des demandeurs d'emploi et des entreprises, avec la création d'un centre d'appels avec le numéro 2121 pour fournir des services d'information et de consulting, et de bureaux d'emploi mobiles pour couvrir toute la République. Créer des cellules d'insertion au sein des institutions universitaires et de formation professionnelle pour aider à l'insertion des diplômés, accélérer la mise en œuvre des programmes d'investissement dans les secteurs porteurs, tels que les technologies de l'information et de la communication, les services de santé, du tourisme et du transport, ainsi que les services de la logistique, les services destinés à l'entreprise, les prestations de santé, ainsi que les services d'offshoring, sont parmi les mesures annoncées pour réduire le taux du chômage. Il sera question aussi de l'exploitation des opportunités d'emploi à l'étranger, grâce à la dynamisation de la coopération technique, de l'augmentation de la capacité de formation en mastère professionnel spécialisé et de l'accroissement de l'effectif des jeunes orientés vers la formation professionnelle et l'enseignement technique. Une série de mesures reste à la concrétiser convenablement à travers un programme bien étudié et surtout le suivi continu et rigoureux.