La Chambre criminelle de la Cour d'appel de Tunis a examiné dernièrement une affaire de meurtre avec préméditation. Les faits remontent au jour de la fête du sacrifice "Aid El Idha", quand l'inculpé est sorti de sa maison pour rencontrer des amis attablés autour de la dive bouteille. Dés qu'ils l'ont vu, ils l'invitèrent à partager avec eux le festin, mais à condition de contribuer aux dépenses. Il accepta et leur remit une somme d'argent. Un des camarades se charge alors de faire les emplettes et quitte les lieux pour ne plus revenir. Il fut suivi par les autres convives qui laissèrent seul l'inculpé. Ce dernier ne tarda pas à comprendre que la bande s'était proprement moquée de lui. De guerre lasse, il rentra chez lui sans avoir participé à la beuverie. Toutefois, il ne renonça pas à son argent qu'il avait avancé. Chaque fois qu'il rencontrait un de ses amis, il lui demandait de le lui restituer. En vain. C'est alors qu'il s'est rendu au café pour raconter à son frère sa mésaventure. Il lui conseilla d'aller déposer une plainte auprès de police du quartier. Mais en rentrant chez lui, l'accusé devait rencontrer l'un des camarades incriminés. Une dispute éclata entre les deux hommes. Se saisissant d'un tesson, la victime, asséna un coup sur la tête de l'inculpé. Celui-ci sortit un couteau et le planta dans le ventre de son protagoniste. Ce dernier transporté en urgence à l'hôpital, succomba à ses blessures. Quant à l'assassin, ayant saisi la gravité de son geste, il s'est enfui. Arrêté et déféré au parquet, l'accusé affirma qu'il n'avait pas l'intention de tuer la victime. Il répéta qu'il avait été provoqué par les insultes de son rival. Devant le tribunal de première instance de Tunis, l'accusé a reconnu qu'il n'était pas dans son état normal au moment des faits. Il ajouta qu'il avait un différend avec la victime, et devait insister sur le fait qu'il n'avait pas l'intention de tuer son protagoniste. Ayant été condamné en première instance à 20 ans de prison. Il interjeta appel. Devant la Chambre criminelle de la Cour d'appel, l'avocat de la défense s'appuya dans sa plaidoirie, sur le rapport médical, attestant que la mort fait suite aux coups de couteau qui ont grièvement blessé les reins causant hémorragie interne mortelle. Ainsi l'avocat a contesté le rapport de l'autopsie qui n'établit pas de manière tangible (claire) le rapport de cause à effet de nature à impliquer l'accusé. Et sur cette base il demanda au tribunal de renvoyer l'affaire en vu de requérir davantage d'éclaircissements auprès du médecin légiste. Le tribunal rendra prochainement son verdict.