Une femme a comparu devant la chambre criminelle de la cour d'appel de Tunis pour vol et racolage. Les faits de cette affaire remontent au jour où la maîtresse de céans, en rangeant ses affaires dans sa garde robe, constata la disparition de ses bijoux ainsi qu'une somme d'argent estimée à huit cents dinars. Ses soupçons se portèrent sur la femme de ménage, originaire d'une région de l'intérieur du pays. Elle l'avait recruté pour l'aider à faire le ménage. Celle-ci était rentrée chez elle pour passer la fête de l'Aïd avec les siens, et n'a pas repris son service dans les délais. Une plainte fut déposée, et la femme de ménage a été arrêtée par les agents de police, alors qu'elle faisait du racolage au centre ville. Arrêtée, et après vérifications de ses papiers, il s'avéra qu'elle était recherchée pour cette affaire de vol. Interrogée, la suspecte nia les faits qui lui étaient reprochés, mais confrontée avec la victime, elle passa aux aveux, déclarant qu'elle avait besoin d'argent car elle passait par une crise financière. Elle déclara qu'elle avait subtilisé les bijoux pour pouvoir faire face aux dépenses de sa famille pauvre. L'accusée a ensuite, indiqué aux agents l'endroit où elle avait caché les bijoux qui ont été rendus à leur propriétaire. Inculpée d'abus de confiance, vol qualifié, et racolage elle a été condamnée à quatre ans de prison. Interjetant appel, elle a comparu de nouveau devant la cour pour répondre de son forfait. A l'audience, le juge remarqua que l'inculpée avait des antécédents en vols et que son casier judiciaire ne plaidait pas en sa faveur. Son avocat demanda les circonstances atténuantes pour sa cliente, affirmant que celle-ci vivait des conditions sociales déplorables. La cour appréciera.