Le Temps-Agences - Le président américain Barack Obama a appelé soir son homologue israélien Shimon Perès pour parler des législatives tandis que son administration se disait résolue à poursuivre l'effort de paix avec le prochain gouvernement israélien, quel qu'il soit. En la personne de Perès, M. Obama a appelé celui qui devra décider à qui confier la tâche de former un nouveau gouvernement après les législatives de mardi. Selon la radio publique israélienne, M. Obama a appelé pour s'enquérir du processus de formation du gouvernement. Selon la Maison Blanche, M. Obama a félicité Perès pour le déroulement des élections de mardi. La Maison Blanche n'a rien dit rien d'un échange sur la constitution du prochain gouvernement. L'administration s'est gardée de s'exprimer publiquement sur ce sujet et sur les résultats. Ceux-ci, et la percée de l'extrême droite, paraissent compliquer la tâche d'un président Obama qui a affirmé son volonté de s'impliquer dès le début de sa présidence dans l'effort pour résoudre le conflit israélo-palestinien. M. Obama "attend avec impatience de travailler avec quiconque formera le prochain gouvernement israélien, pour parvenir à une paix durable dans la région", a-t-il dit. Plutôt que de s'exprimer sur les conséquences possibles des élections, l'administration a souligné la manière dont elle s'était déroulée. M. Obama, successeur de George W. Bush critiqué pour s'être soucié tardivement du conflit israélo-palestinien, s'est engagé à s'investir sans attendre. Ses premiers coups de fil à des dirigeants étrangers, au lendemain même de son investiture, ont été pour le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, le Premier ministre israélien Ehud Olmert, le président égyptien Hosni Moubarak et le roi Abdallah II de Jordanie. Le lendemain, il a nommé George Mitchell émissaire pour le Proche-Orient et l'a dépêché dans les jours suivants dans la région. M. Obama a aussi accordé son premier entretien de président à la chaîne al-Arabiya. "Je continuerai à croire que la sécurité d'Israël est prépondérante", a-t-il dit après l'agression d'Israël contre Gaza, "mais je crois aussi qu'il existe des Israéliens pour reconnaître l'importance de faire la paix". "Le moment est venu de revenir à la table des négociations", a-t-il dit en concédant que "cela va être difficile, cela va prendre du temps", et que quelques mois ne suffiront pas à résoudre le conflit. Le virage à droite de l'électorat israélien paraît cependant rendre la tâche encore plus ardue. "Nous espérons certainement que le nouveau gouvernement poursuivra sur la voie de la paix. Je ne vois pas de raison de penser qu'un nouveau gouvernement agisse différemment", a déclaré le porte-parole du département d'Etat, Robert Wood.