Tunis-Le Temps-Il avait déjà connu des difficultés au cours de son premier mariage avec une artiste dont il s'était pourtant entiché. Ce jeune homme dynamique ambitieux et plein de vie se rendit compte après le mariage que cet amour ardent n'était qu'un feu de paille. Ce qui aboutit à la séparation de ce couple par le divorce. Il n'en était pas sorti tout à fait indemne, puisqu'il était tenu de payer des dommages et intérêts ainsi qu'une pension alimentaire à son ex-épouse. Mais il prit quand même la décision de convoler en secondes noces. Aussi , sa seconde épouse s'avéra-t-elle compréhensive et attentionnée vis-à-vis de ce jeune époux, déçu par une première épouse qui lui avait rendu la vie difficile. Ce second mariage s'annonça des plus heureux, d'autant plus qu'il fut couronné par la naissance de deux enfants. Le mari était au comble du bonheur, mais il était quelque peu contrarié par la dette dont il était tenu à l'égard de sa première épouse au titre de la pension alimentaire, en vertu d'un jugement définitif et irrévocable. Fonctionnaire de son état, et n'ayant de ressources que son faible salaire, il prit la décision d'abandonner la fonction publique afin de s'expatrier en vue de trouver un travail à l'étranger lui permettant de mieux subvenir à ses besoins et honorer ses dettes. Il se rendit en France où il put résider et trouver un emploi fixe. Il était enfin content de pouvoir se renflouer et voir des jours plus heureux. Il envoyait régulièrement des mandats à son épouse en la chargeant de payer en ses lieux et place, la pension alimentaire à son ex-épouse. Il rentra dernièrement au pays, pour passer quelques jours de vacances et savourer le plaisir de se retrouver avec sa famille. Mais il fut sidéré d'apprendre à l'aéroport qu'il était redevable à son ex-épouse de la somme totale de 7200 dinars, et qu'il risquait d'être poursuivi pour abandon de famille. " Et les mandats envoyés tous les mois, à sa nouvelle épouse ? S'étaient-ils volatilisés ? A moins que.... " Arrivé chez lui, il s'empressa, sans transition d'interroger son épouse, au sujet de ces mandats. La réponse de cette dernière fut évasive. Faisant mine de ne pas comprendre elle finit par lui dire la vérité : Elle avait dépensé toutes les sommes envoyées par son mari pour ses propres besoins. La violente scène qui éclata, par la suite, entre les deux époux, tourna au drame : L'époux excédé et au comble de la colère, se saisit brusquement d'un couteau avec lequel il porta une série de coups à son épouse, qui succomba à ses blessures. Sa belle-fille qui intervint pour défendre sa mère, eut le même sort, et fut tuée par son beau-père, qui lui porta plusieurs coups de couteau au flanc et à la poitrine. Arrêté, le meurtrier ne put croire ses yeux, déclarant qu'il n'avait jamais pensé à tuer son épouse, ni sa belle-fille. Il ne pouvait surtout imaginer que son premier mariage lui laisserait de si graves séquelles.