La victime dans cette affaire a été retenue plus que d'habitude par son travail, vu la commande urgente de vêtements à honorer. Elle a quitté son travail vers le coup de huit heures du soir. De guerre lasse d'attendre indéfiniment un bus, elle se décida alors à emprunter le chemin du retour à pied. Elle hâtait le pas pour rejoindre dans les meilleurs délais sa petite famille qui l'attendait, mais, à un détour, le hasard devait mettre sur sa route un ivrogne fort menaçant. Une rencontre fortuite qui allait s'avérer pleine de périls. Avant que la jeune femme ne réalise ce qui lui arrive, l'énergumène s'était déjà planté en face d'elle, exhibant un coutelas de boucher. Son arme blanche suffisait pour traduire ses intentions. Il empestait l'alcool et il n'y avait pas âme qui vive dans les environs, pouvant le dissuader de commettre son forfait. Il l'a forcée à le suivre dans une maison éloignée qui lui sert en réalité de taverne qu'il fréquente en compagnie d'individus peu recommandables pour étancher particulièrement leur soif et se divertir si l'occasion se présente avec des filles de joie qu'ils ramènent au gré des rencontres. Esseulée qu'elle était, elle a tenté de l'amadouer en lui proposant une somme d'argent ainsi que son téléphone portable, mais, en grand « seigneur », il a refusé l'offre, car ce n'était pas l'objectif recherché : il entendait seulement assouvir son instinct bestial avant de la laisser partir. Prise de panique, elle s'exécuta et suivit son bourreau jusqu'à sa tanière. Là, il commença à s'en prendre à sa victime qui remarqua rapidement que son ravisseur avait d'énormes difficultés d'élocution, tellement son esprit était embué par les bouteilles de vin ingurgité. Paralysée dans un premier temps par la frayeur, elle a cédé aux préliminaires avant de se ressaisir et de prendre son courage à deux mains pour mettre fin à son calvaire. Subrepticement, elle plongea ses doigts dans son sac à main pour en sortir un vaporisateur de parfum qui s'avéra particulièrement efficace. En effet, il lui a suffi de deux jets dans les yeux de son agresseur pour l'aveugler complètement avant de prendre ses jambes à son cou, se libérant ainsi des griffes de son ravisseur. Ce dernier tenta de s'agripper à sa victime, mais il tituba et s'affaissa au sol ivre-mort. La couturière se rendit au triple galop au poste de police le plus proche pour raconter sa mésaventure aux agents, leur indiquer l'endroit de la tanière et surtout leur fournir le signalement précis de son ravisseur qui a été retrouvé sur le champ et arrêté. Il a avoué sa tentative de viol de la jeune femme. Traduit devant un tribunal, il a sollicité le pardon, mais il a été condamné à une peine de quatre ans de prison.