L'affaire de ce jour s'est passée dans une cité calme d'un quartier huppé de la capitale. La majorité des habitations est louée en meublés pour des étrangers. Seulement, ces derniers temps, un nouveau locataire dérogeait aux habitudes des autres habitants de la cité. Ses déplacements deviennent nombreux et suspects et les fréquentations de la demeure étaient louches et soulevaient la curiosité des autres résidents. En plus, les soirées dans cette demeure devenues tapageuses et rassemblaient des hommes et des femmes aux apparences douteuses. Et si les autres locataires ont laissé faire au début, un tel manège a fini par les déranger et ils en ont fait part au syndic de la cité. Ce dernier a averti le locataire suspect qu'il y a un règlement à respecter et que ses voisins contestaient les bruits émanant de sa demeure. Le bonhomme a justifié ce qui se passait dans la demeure par des visites d'amis et de proches qui sont bruyants et ne sont pas habitués au mode de vie de la ville. Le syndic lui a demandé de leur faire signaler le dérangement causé aux voisins par leur comportement. Malgré les remarques du syndic et des autres locataires, le bruit n'a nullement diminué. Pire encore, les visites deviennent plus suspectes et le syndic a décidé de porter plainte à la police. Une brigade spécialisée a été mise sur l'affaire. Les agents ont vite conclu qu'il s'agissait d'un haut lieu du vice et des stupéfiants offerts à volonté. Les agents de la brigade des mœurs avaient repéré quelques-uns parmi ces visiteurs. Munis d'une commission rogatoire, ils ont effectué une descente au moment opportun. Ils ont arrêté cinq femmes et six hommes dans des positions indécentes. Deux hommes et deux femmes parmi le groupe étaient carrément isolés par couple dans des chambres. En plus, la perquisition a permis de saisir 300 grammes de drogue " chira " et une grande quantité de bouteilles de vin et de bière. L'enquête a permis de découvrir que trois femmes étaient mariées et que leurs maris n'étaient pas au courant de leurs activités suspectes. Parmi les hommes, il y avait trois ressortissants d'un pays maghrébin voisin qui ont déclaré avoir été invités pour un dîner chez un ami tunisien. Ils n'étaient pas au courant de ce qui allait suivre. Les autres étaient des célibataires tunisiens. Tout ce monde a reconnu s'adonner à la prostitution clandestine mais a nié la consommation de la drogue. Le locataire a été accusé de proxénétisme et de distribution de drogue. Les femmes ont été accusées de prostitution. Ils ont été tous arrêtés et comparaîtront, bientôt, devant la justice.