Savez-vous que nous venons de fêter la semaine de la francophonie ? Ben, je ne crois pas que la nouvelle fasse vibrer les foules et à part ceux qui sont accros à TV5 ou à la bibliothèque Charles de Gaulle, personne n'a vu des signes extérieurs de la célébration de la langue de Faudel. Pourtant, la Tunisie est un des pays fondateurs de ce concept qu'est la francophonie. La preuve, un Tunisien vient de remporter le grand concours de "Question pour un champion" sous les airs du "mézoued. Est-ce la francophonie qui perd de la vitesse, de l'ampleur, de l'influence et tout simplement, des recrues? Où bien, sommes-nous plus attirés vers les filets linguistiques anglosaxons? A vrai dire, c'est un peu les deux et de nos jours, on a beau sortir son meilleur français pour s'exprimer, les subtilités du langage ne font plus autant d'effet qu'avant. Et Dieu sait si, nous farncophones, respectons orthographe et grammaire de la vraie langue de Voltaire. Mais les francophiles ont le sentiment d'être lâchés par leur idylle francophone. Comment? Tout simplement par une sorte de négligence structurelle à une époque où l'union fait la "farce". Chaînes françaises cryptées, voyages linguistiques annulés, spectacles français de plus en plus rares, visas et bourses d'étude au compte-gouttes... bref, la francophile ressemble plutôt au bossu de Notre-Dame qui rêve de sonner les matines ... mais ding, "dingue" et donc! Alors, mère francophonie, à force d'oublier et de négliger tes enfants, tu n'airas que des casernes vides pour renvoyer les échos de la langue de Molière. C'est dramatique car rien n'est comparable à un amoureux déçu. Sans être une langue de Vipère, si la francophonie continue de perdre des sympathisants, on en sera moins fiers de cette langue de Robespierre. Et là, les langues de Mokhtar, d'Ali, d'Ibrahim et de Mouloud iront flirter avec d'autres cultures. Tant pis pour Voltaire, Molière, Robespierre et moi-même, peut-être...