Deux jeunes hommes ont comparu au tribunal de première instance de Tunis pour cambriolage d'une maison avec effraction et escalade. L'un des deux accusés qui habitait un quartier populaire, avait eu l'idée saugrenue d'escalader le mur d'une maison pour la cambrioler, et ce après avoir passé la nuit à lever le coude dans un bar proche. Il a réussi à s'introduire dans la chambre à coucher et ouvrir le garde robe, avant de mettre la main sur les bijoux de la maîtresse de céans, deux ordinateurs portables, une somme de neuf cents dinars et un magnétoscope. Au moment où il s'apprêtait à filer, il s'est trouvé nez à nez avec la propriétaire de la maison. Il parvint à prendre la fuite quand même, emportant avec lui le butin. La victime a néanmoins réussi à le reconnaître, tout en constatant la disparition de ses bijoux et de son argent. Elle s'est immédiatement rendue à la police pour déposer une plainte contre ce voleur dont elle donna le signalement. Elle déclara que le jour des faits alors qu'elle sombrait dans un profond sommeil, elle sentit un vent glacial qui l'avait réveillée. Par la suite, elle a remarqué que la lampe d'une des pièces de la maison était allumée. Elle s'est levée pour voir ce qui se passait et c'est ainsi qu'elle surprit un jeune homme, debout devant elle, titubant, qui prit la fuite dés qu'il l'aperçut. Le butin a été vendu à une tierce personne. Celui-ci a été inculpé à son tour de complicité. Arrêté et inculpé de vol qualifié, l'accusé principal passa aux aveux déclarant que le jour des faits, il s'était sous l'emprise de l'alcool et affirma qu'il ne se rappelait même pas comment il s'est introduit dans la maison. Quant au complice, il déclara qu'il n'était pas au courant de l'origine frauduleuse des objets achetés, et affirma qu'il avait acheté les ordinateurs et le magnétoscope volés pour une raisonnable mais pas modique. Son avocat sur cette base l'acquittement de son client. Quant à l'avocat de l'accusé principal, il sollicita les circonstances atténuantes.