Tunis-Le Temps-Il était un employé modèle et faisait tout pour accomplir son travail dans les meilleures conditions en essayant de préserver au maximum, l'intérêt de l'entreprise ainsi que de son employeur. Ce jeune homme avait été en effet recruté par ce dernier, en tant vendeur dans un magasin de vente de produits alimentaires. Gagnant un salaire mensuel de près de 300 dinars, il essayait d'améliorer sa situation et pensa entre autres à convoler en justes noces. Il devait ainsi faire face à des frais multiples, et à un moment donné il eut l'idée de solliciter un prêt. Passant par une période délicate,il se trouva dans une gêne financière, et pensa qu'il pouvait la surmonter en puisant dans la caisse du magasin, mais à titre de prêt, et à charge de rembourser au plus vite. Il n'éprouva même pas le besoin d'en parler à son employeur, tellement il était sûr de pouvoir s'acquitter de la somme de 900 dinars, qu'il avait prélevée, au plus vite. Mais pris de court, il fut surpris par son patron qui procéda, entre temps à un contrôle inopiné, et s'aperçut du détournement de la somme en question. L'employeur se trouva dans l'obligation de porter plainte contre celui auquel, il faisait naguère confiance. Inculpé, d'abus de confiance, le vendeur reconnut les faits incriminés, et déclara qu'il avait l'intention de rembourser la somme détournée qui était , selon lui de 600 dinars et non de 900 dinars. Il fut condamné en première instance à 4 ans de prison. Interjetant appel, il comparut dernièrement devant la cour et déclara qu'il avait remboursé son employeur, lequel avait d'ailleurs renoncé à sa poursuite. Son avocat plaida l'absence de l'élément moral de l'infraction, son client n'ayant pas eu l'intention de voler son employeur, qui a été remboursé. Ce qui est une preuve de bonne foi de ce jeune homme, qui tout simplement n'a pas eu de veine.