Le Temps-Agences - Cinq personnes dont un bébé, né en vol, et sa mère, sont mortes dans la nuit de samedi à dimanche dans l'accident d'un hélicoptère de la Sécurité civile qui s'est écrasé, par mauvais temps, dans des montagnes au sud-ouest de Bastia, en tentant de gagner l'hôpital de la ville. Parti samedi à 18H15 HT du centre de secours de Ponte-Leccia (Haute-Corse) où il avait pris en charge une femme de 20 ans sur le point d'accoucher, l'hélicoptère transportait également une femme-médecin du Samu de 43 ans, le pilote de 42 ans et son copilote de 56 ans. La jeune femme enceinte a accouché en vol mais les pilote et copilote ne l'ont pas signalé par radio. Ils n'ont pas passé d'appel de détresse et aucune communication radio n'a laissé entrevoir quelque chose d'anormal à bord. L'appareil, qui survolait le défilé du Lancone, une chaîne montagneuse au sud-ouest de Bastia, a disparu des écrans radar à 18H35 alors qu'il aurait dû être arrivé à destination. Le vol entre Ponte-Leccia et le centre hospitalier de Bastia, distants de 46 km par la route, dure environ un quart d'heure. Quelque 150 personnes (Sécurité civile, gendarmes, sapeurs-pompiers et armée de l'air) ont alors entamé les recherches. L'épave a été repérée en plusieurs morceaux dans la nuit, à 02H30 HT, à quelque 500 m d'altitude. Une demi-heure plus tard, les pompiers ont découvert les corps, dans une région montagneuse difficile d'accès, près du village perché de Rutali. Dans l'après-midi, la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a présenté ses condoléances et celles du président Sarkozy aux familles des victimes au centre hospitalier de Bastia où reposent les corps. Xavier Roy, chef de la base d'hélicoptères de la Sécurité civile à Bastia, a précisé que l'appareil accidenté revenait d'une mission à Croce (Haute-Corse), avec un médecin à bord, lorsqu'il a été appelé à Ponte-Leccia. Jean-Louis Bordonado, médecin du Samu en Haute-Corse, a précisé que la jeune femme décédée "était en train d'accoucher avec une grossesse difficile: on ne pouvait pas prendre le risque d'avoir deux morts".