Le quadragénaire qui se trouvait devant son domicile, et discutait avec des voisins, crut au départ, que l'automobiliste qui le heurta brusquement, avait perdu le contrôle de son véhicule. Surtout que ce chauffard roulait à une vitesse vertigineuse, et vint le heurter de plein fouet, avant de prendre la fuite. Transporté à l'hôpital, il fut mis sous soins intensifs et le médecin lui prescrit un mois de repos. Le médecin expert évalua l'incapacité après consolidation, à un taux de 45 %. La victime reconnut en ce chauffard, la personne avec laquelle il s'était disputé le jour des faits, préalablement à l'accident. Elle conclut à une agression, simulée par ce conducteur qui le heurta sans essayer de freiner ni de ralentir au moment où il s'approchait de lui avec sa voiture. Elle porta donc, une plainte en déclarant qu'il ne s'agit pas d'un accident, imprévisible mais bel et bien d'une agression. Quant au conducteur il déclara pour sa part qu'il avait été pris de panique, et prit la fuite avec son véhicule, après sa dispute avec la victime, préalablement à l'accident, car il était poursuivi par les membres de la famille de celle-ci, qui voulait le rouer de coups. Il avait de ce fait, ajouta-il, perdu le contrôle de son véhicule. Il fut inculpé toutefois, d'homicide volontaire, et comparut dernièrement devant le tribunal de première instance, réitérant ses déclarations données au cours de l'enquête préliminaire. Il affirma surtout qu'il n'avait l'intention, ni d'agresser, ni de tuer la victime. Il fut pris de panique, au moment où il était poursuivi par la famille de la victime. L'avocat de la défense, soutenant son client, plaida la requalification de l'infraction, les faits ne constituant que des coups et blessures involontaires, s'agissant d'un simple accident, qualifié juridiquement de cas de fortuit. Le tribunal suivra-t-il la thèse de la défense ?