"Quelle est la relation entre la liberté de la presse, la jeunesse et les élections" est le thème du colloque organisé à l'hôtel Sheraton de Tunis par la commission du développement politique du Mouvement des Démocrates Socialistes (MDS) et ce, à l'occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse. Les travaux du colloque ont été ouverts par le secrétaire général du parti M. Ismaïl Boulehya. Il a souligné que l'histoire de la presse est riche en Tunisie. Plusieurs titres ont vu le jour tout au long de cette histoire. Mais certains journaux ont disparu faute de publicité. Aujourd'hui nous sommes capables de réaliser des performances dans le domaine de l'information comme on l'a fait dans les domaines économique et social. Nous considérons que la liberté de la presse est le socle de la modernité. Aujourd'hui nous devons œuvrer pour consolider et promouvoir cette liberté".
Classement La parole a été ensuite donnée à M. Abdelkarim Hizaoui professeur à l'Institut de Presse et des Sciences de l'Information (IPSI) qui a axé son intervention sur la liberté de presse dans le monde. Il a indiqué que "cette liberté n'a pas évolué. Elle a même dans certains endroits régressé et la situation des journalistes a empiré". La preuve a-t-il précisé "depuis janvier 2009 on a enregistré l'assassinat de 11 journalistes et la disparition de 11 autres et ce durant seulement 4 mois". Le conférencier a évoqué un classement de l'état de la liberté de la presse du Proche-Orient et au Maghreb réalisé par une organisation non gouvernementale en soulignant "que les normes pratiquées par ce classement ne sont pas tout à fait scientifiques. Un classement qui place la Turquie à titre d'exemple à la 106ème place, Qatar à la 138ème, la Tunisie à la 175ème, la Syrie à la 179ème, l'Iran à la 185ème et la Libye à la 190ème ".
Instances M. Hizaoui a conclu son intervention par l'affirmation qu'aujourd'hui en Tunisie le secteur de l'information a connu un véritable essor "on assiste à une parution régulière de tous les journaux des partis de l'opposition et à une remarquable évolution de la presse électronique". Le secteur va aussi connaître l'émergence de grandes sociétés a-t-il indiqué. De son côté le président du syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) M. Néji Bghouri a souligné que la liberté de la presse est un droit absolu reconnu par les instances onusiennes. Cette liberté est une constante de l'état de droit et elle doit être garantie.