Deux jeunes hommes ont comparu devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour vol de voiture, homicide involontaire, délit de fuite et conduite sans permis. Les faits de cette affaire ont été déclenchés lorsque la victime est allée au poste de police déclarant que sa voiture garée devant sa maison a été volée. En effet il s'agissait de deux mécaniciens qui après avoir organisé une beuverie, et à une heure tardive ils décidèrent de rôder à travers les rues désertes. Ils aperçurent une voiture garée devant une maison, l'un des deux ivrognes eut l'idée saugrenue de voler le véhicule. Sans hésiter les deux jeunes hommes passèrent à l'action. L'un d'eux fractura la portière de la voiture, quant au deuxième il surveilla les lieux, ils réussirent à dérober le véhicule, pour faire une promenade nocturne. Soudain, vers cinq heure du matin, les deux ivrognes percutèrent un jeune motard. Le jeune homme, fut projeté sur le sol, gisant dans une mare de sang, quant aux occupants de la voiture, ils disparurent dans la nature. Des passants ont alerté les agents de la police, qui dépêchés sur les lieux, ont découvert que le jeune motard avait succombé à ses blessures. Les enquêteurs, également présents sur les lieux de l'accident, ne tardèrent pas à faire le lien entre les deux affaires. D'autant que le véhicule a été volé au cours de la soirée. Une enquête fut ouverte afin de retrouver les deux jeunes hommes. En rentrant chez lui, l'un des deux mécaniciens informa son père de l'accident, qui sans perdre du temps s'est dirigé pour alerter les agents de police. Arrêtés et interrogés, l'un d'eux passa aux aveux racontant la soirée arrosée en compagnie de son complice. Passablement éméchés, les deux amis avaient décidé de voler une voiture pour une petite balade. L'un d'eux s'est mis au volant. Il n'avait pourtant pas le permis de conduire. En circulant ainsi, ils ont percuté le jeune motard qui conduisait sa moto sans feux. A l'audience ils réitérèrent leurs aveux rejetant le délit de la fuite affirmant qu'ils avaient agi sous l'effet de la peur qui s'est abattue sur eux au moment de l'accident. L'avocate de la défense affirma au juge que bien que son client n'avait pas un permis de conduire, mais il savait conduire, elle sollicita du tribunal les circonstances atténuantes affirmant que ses clients ont agi sous l'effet de l'alcool. Et pria le tribunal de prendre en considération leur jeune âge et la situation sociale de ses clients. L'affaire a été mise en délibéré.