La chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis a récemment examiné une affaire de meurtre dans laquelle est accusé un jeune homme, âgé de 32 ans. Les faits de cette affaire se sont déclenchés le jour où l'accusé a été renvoyé de son travail. Lequel renvoi a détérioré ses relations avec son entourage et, spécialement, sa fiancée. La tension est montée d'un cran au sein du couple à un point tel que la jeune fille cessa de le rencontrer. Après un certain temps, et constatant que le jeune homme était toujours chômeur, la jeune fille a fini par lui annoncer son intention de rompre avec lui. Il a mal accepté l'attitude de sa dulcinée, d'autant plus qu'il apprit que cette dernière sortait désormais avec quelqu'un d'autre. L'amoureux éconduit a mal digéré la nouvelle situation surtout qu'il a vécu avec sa fiancée de grands moments de bonheur et qu'il ne leur restait qu'à officialiser leur relation par l'union sacrée du mariage. Le jeune homme décida ainsi de rencontrer son rival et prit le soin de s'armer d'un couteau au cas où l'explication tournerait mal. La rencontre n'était pas calme et le jeune chômeur insulta son vis-à-vis et proféra des obscénités à son égard. Pourtant, le nouvel ami de la jeune fille avait tout tenté afin d'éviter toute explication musclée, allant jusqu'à tourner le dos pour rentrer chez lui. Seulement, l'agresseur décida de mettre au clair la situation ambiguë en sommant son rival de laisser la jeune fille. Ainsi, le dialogue s'envenima entre les deux hommes au point d'en venir aux mains. Se voyant cependant sur le point de perdre la face, l'amoureux éconduit eut alors recours à son couteau, portant à son rival un coup fatal l'atteignant au cœur. Transportée d'urgence à l'hôpital, la victime fut admise dans un premier temps au bloc opératoire pour y subir une intervention chirurgicale, avant d'être transférée à la réanimation. Le jeune homme allait toutefois succomber à sa blessure, suite à une hémorragie interne, malgré les soins intensifs qui lui ont été prodigués. Arrêté quelques heures après son forfait, l'agresseur a avoué rapidement son crime, soutenant cependant qu'il n'avait nullement l'intention de tuer son rival et qu'il voulait juste le menacer et lui faire peur. L'accusé a été arrêté et accusé d'homicide volontaire. Il a été traduit devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour répondre de son crime. Devant la cour, il réitéra ses déclarations stipulant qu'il n'avait pas l'intention de tuer et qu'il était armé d'un couteau pour faire peur à la victime. Ce ne fut pas du tout l'avis de l'avocat de la partie civile qui a axé sa plaidoirie sur le fait que l'assassin s'était délibérément armé d'un couteau, ce qui constitue une lourde présomption à la charge de l'accusé. L'affaire a été mise en délibéré.