Dans cette désolante affaire, l'accusé âgé de trente ans était le jour des faits dans un état dépressif. Il était arrivé au summum du désespoir et tenait coûte que coûte à mettre fin à sa vie. Il tenait un couteau de cuisine qu'il tentait de se le planter dans l' abdomen. Dans un état hystérique, il ne contrôlait plus ni ses paroles ni ses gestes. Son frère voulut intervenir pour le sauver. Il l'épiait et attendait le moment opportun afin de lui arracher le couteau qu'il brandissait, menaçant tantôt de s'égorger, tantôt de se planter le couteau en plein cœur. Le frère se rua sur lui, à un moment où il croyait qu'il avait l'attention détournée, et le saisit à bras le corps. Mais le forcené, lui porta un coup qui l'atteignit en plein abdomen. La victime tomba inanimée, gisant sur le sol perdait beaucoup de sang, tandis que son frère n'avait pas encore réalisé la portée de son geste. Transporté à l'hôpital, le pauvre frère ne put être sauvé, malgré les efforts déployés par l'équipe médicale. Quant au fratricide, il prit la fuite dans un premier temps, puis il fut arrêté par les agents de la brigade criminelle. Il fut inculpé d'homicide volontaire et condamné en première instance à 12 ans de prison. Interjetant appel, il comparut dernièrement devant la cour et déclara qu'il n'avait pas l'intention de tuer son frère et qu'il était le jour des faits en pleine crise dépressive. L'avocat de la défense, le soutenant, affirma que son client souffrait de troubles nerveux et qu'il avait agi dans un moment de détresse ; il était dans un état second. Il sollicita pour ces raisons l'acquittement de son client, ce dernier n'étant pas responsable de ses actes. La cour après délibérations ramena la peine de l'accusé à 5 ans de prison.