Le Temps-Agences - Trois policiers palestiniens ainsi que deux membre du Hamas et un civil palestinien ont été tués hier lors d'échanges de tirs à Qalqilya (nord de la Cisjordanie), suscitant une nouvelle tension entre le Fatah et le Hamas. Les policiers ont été tués alors qu'ils tentaient d'arrêter Mohammad Samman, un membre des Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche militaire du Hamas qui était retranché dans une maison, selon la police palestinienne Samman qui était recherché par Israël, ainsi qu'un autre membre des Brigades, ont également trouvé la mort de même que le propriétaire de la maison. Au cours des échanges de tirs, deux autres policiers ont été blessés, a ajouté la police. A la suite de ces affrontements, la police de l'Autorité palestinienne a imposé un couvre-feu sur la ville de Qalqilya, a-t-on poursuivi de même source. L'Autorité palestinienne, contrôlée par le Fatah du président Mahmoud Abbas, et le Hamas sont en conflit parfois violent depuis le coup de force du Hamsqui a pris le pouvoir dans la bande de Gaza en juin 2007. Depuis cette date, le Fatah ne contrôle plus que la Cisjordanie. Selon le Hamas, Mohammad Samman était le chef des Brigades dans le nord de la Cisjordanie. Son adjoint Mohammad Yassine a également trouvé la mort dans ces affrontements. Un porte-parole des Brigades al-Qassam a averti lors d'une conférence de presse à Gaza que "tous ceux qui s'en prennent aux moujahidine doivent s'attendre à la réponse de la résistance". Un haut responsable de l'Autorité palestinienne a rejeté les accusations du Hamas, les qualifiant de "mensonges". "L'Autorité palestinienne a le devoir d'imposer la loi et la sécurité et ne tolèrera pas le chaos", a dit ce responsable sous le couvert de l'anonymat, affirmant que ce qui s'était passé à Gaza (en 2007) ne devait pas se reproduire. Dans un communiqué séparé, le porte-parole du Hamas Fawzi Barhoum a estimé qu'il y avait "peu de chance" que le dialogue de réconciliation entre les deux partis rivaux se poursuive après cet incident. Le Fatah et le Hamas ont eu depuis février au Caire cinq sessions de dialogue de réconciliation sous la supervision de l'Egypte. Le dernier round s'est terminé le 18 mai sans accord et les deux mouvements rivaux ont ajourné leurs pourparlers jusqu'au début juillet en principe. Le 19 mai, un nouveau gouvernement palestinien dirigé par Salam Fayyad a prêté serment, mais les islamistes du Hamas ont d'emblée affirmé qu'ils ne le reconnaîtraient pas.