Le Temps-Agences - Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé hier qu'il présenterait la semaine prochaine sa politique sur le processus de paix, à la suite des pressions exercées par l'allié américain. "La semaine prochaine, je vais prononcer un discours important dans lequel je présenterai aux Israéliens les principes de notre politique pour parvenir à la paix et la sécurité", a affirmé Netanyahu à l'ouverture du conseil des ministres hebdomadaire. Le Premier ministre n'a pas précisé la date exacte à laquelle il prononcerait son discours, mais un haut responsable gouvernemental a affirmé que ce serait probablement dimanche prochain. Il s'agit des premières déclarations de Netanyahu après le discours jeudi au Caire du président américain Barack Obama qui, tout en soulignant le "lien inébranlable" de Washington avec Israël, a exigé un gel total de la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée et la création d'un Etat palestinien. "Je voudrais que les choses soient claires: nous voulons parvenir à la paix avec les Palestiniens et les pays arabes, avec le maximum de compréhension de la part des Etats-Unis", a ajouté le chef du gouvernement. "Mon objectif est de parvenir à une paix stable basée sur des principes solides de sécurité pour Israël et ses citoyens", a-t-il dit. Les tensions entre les Etats-Unis et son fidèle allié israélien sont parvenues à des degrés jamais atteints depuis 20 ans, en raison de divergences sur le processus de paix avec les Palestiniens. Netanyahu résiste aux demandes de l'administration Obama de geler la colonisation et d'accepter la création d'un Etat palestinien comme solution au conflit. Ces exigences sont fermement rejetées par de nombreux membres de son cabinet de droite, qui selon des analystes, risquerait de tomber si le Premier ministre cédait aux pressions américaines. Hier encore, le ministre israélien des Transports Israël Katz, du parti Likoud de Netanyahu, a affirmé que la construction dans les colonies existantes se poursuivrait. "Nous ne construisons pas de nouvelles colonies, mais nous insistons sur la poursuite de la construction dans les colonies existantes", a dit ce proche de Netanyahu. "Je pense que les Américains respecteront les engagements qu'ils avaient pris dans le passé à notre égard, par écrit et oralement", a-t-il dit. Katz faisait référence à une lettre de 2004 que l'ex-président George W. Bush avait envoyée au Premier ministre de l'époque Ariel Sharon. Il y indiquait, selon les responsables israéliens, que vu l'existence d'importants blocs de colonisation en Cisjordanie, il serait "irréaliste" de s'attendre à un retrait total israélien de ce territoire occupé.